Aujourd'hui, et après une multitude de polémiques qui ont fleuri ici et là depuis sa présentation à Cannes il y a cinq mois, sort en salles le film-événement La Vie d'Adèle.
Entrée dans la lumière d'une façon fracassante grâce à la Palme d'Or remportée par le film d'Abdellatif Kechiche lors du 66e Festival International du Film, la jolie brune Adèle Exarchopoulos - 19 ans - et la belle blonde Léa Seydoux - 28 ans, vue récemment à l'affiche de Grand Central avec Tahar Rahim - sont depuis plusieurs semaines dans tous les médias. Si Léa sera bientôt dans La Belle et la Bête avec Vincent Cassel et The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson, c'est seule et dans le plus simple appareil que la jeune actrice a récemment posé en couverture du premier numéro du magazine Lui pour la promotion du film. Par contre, c'est bien avec sa partenaire qu'elle était apparue en une du numéro de rentrée de Première et dans lequel les deux stars étaient revenues longuement sur cette expérience hors-norme devant la caméra de Kechiche.
Ainsi, si l'on apprenait dans le nouveau numéro du mensuel de cinéma que le cinéaste les avait filmées tout le temps, même hors plateau, Adèle confiant : "Il me filmait quand je dormais entre les prises, quand j'étais en train de manger..." et même lors d'une pause où "je fais pipi", c'est surtout les scènes de sexe entre les deux actrices - criantes de vérité - qui ont fait couler beaucoup d'encre lors de cette promo. Et pour se rapprocher au maximum de la réalité du plaisir saphique, sans toutefois gêner trop les actrices, Abdellatif Kechiche a eu recours à un subterfuge de cinéma.
Qu'est-ce qui excite Kechiche ?
En effet, dans les pages des Inrockuptibles Spécial Sexe, le créateur d'effets spéciaux et maquilleur le plus coté du moment Pierre-Olivier Persin revient sur l'étonnante demande du cinéaste : "La commande était simple : Kechiche voulait des maquillages de vieillissement pour ses actrices, et un autre trucage à propos duquel la production nous avait demandé de rester discrets." Il s'agit de prothèses hyper-réalistes de sexes féminins utilisées par les actrices lors des scènes de sexe, de façon à ce qu'il n'y ait pas de contact "direct" entre elles et leurs intimités. De minces tulles en silicone obtenus à partir des moulages en plâtre du sexe des actrices, recouverts de poils pubiens et peints couleur chair. "Les réalisateurs ne souhaitent pas communiquer sur ce genre de trucs en général, et surtout dans le cas de Kechiche, dont le cinéma repose sur un postulat réaliste", précise le maquilleur qui dévoile donc cette information tenue secrète pendant de longs mois.
La Vie d'Adèle est un chef d'oeuvre brûlant [critique]
Dans le nouveau numéro de Première, les deux actrices qui se livrent à une véritable interview-vérité quant à ce film, lèvent aussi le voile sur ces scènes et l'utilisation des prothèses, Adèle déclarant qu'il "n'y a eu aucun contact. Bien sûr, parfois, quand on était nues et qu'on devait se rouler des pelles, alors oui, nos corps se touchaient, mais..." Et Léa d'intervenir en la coupant : "Mais quand même un peu, parfois, t'avais ta langue dans mes fesses !"
Léa Seydoux : "On en a bavé sur La Vie d’Adèle, mais ça valait la peine"
Commentaires