Roman Polanski est accusé d'avoir violé une mineure âgée de 13 ans en 1977, aux États-Unis. Poursuivi par la justice américaine, il avait fui le pays en 1978 afin d'éviter son procès et n'y pas remis les pieds depuis. Depuis, la justice américaine demande sans relâche à ce que le cinéaste soit extradé pour être jugé aux USA.Aujourd'hui, trente-huit ans après les faits, le tribunal de Los Angeles refuse de mettre un terme aux poursuites comme le souhaitent les avocats du réalisateur. Roman Polanski "doit se rendre". En février dernier, le cinéaste de 81 ans, après une apparition publique à Varsovie pour l'inauguration du Musée d'Histoire des Juifs de Pologne, avait été entendu pendant neuf heures par la justice polonaise sur demande des USA pour une nouvelle demande d'extradition. L'audience avait été ajournée. Aujourd'hui, le tribunal de Cracovie annonce avoir demandé un complément d'information à la justice américaine pour re-examen du dossier d'extradition visant le cinéaste franco-polonais, comme le rapporte à l'AFP l'avocat du réalisateur. Son extradition "reste possible" indique le Parquet."Le juge a indiqué avoir demandé, le 8 mai, à la justice américaine des documents supplémentaires. La partie américaine a jusqu'au 8 août pour les fournir. Une nouvelle audience aura probablement lieu début septembre", relate Me Jerzy Stachowicz. Roman Polanski n'était pas présent à l'audience.En 1977, Roman Polanski avait plaidé coupable pour le viol de Samantha Geimer lors d'une séance photo à Los Angeles, avant de passer 42 jours en prison. Craignant un emprisonnement plus sévère, à sa sortie, le cinéaste avait fui les Etats-Unis et trouver asile en Europe.Depuis, plusieurs tentatives d'extradition ont échoué. En 2009, Polanski avat été arrêté à Zurich en vertu du mandat d'arrêt lancé contre lui 31 ans auparavant et placé en résidence surveillée. Libéré en 2010 - les autorités suisses ayant décidé de ne pas l'extrader vers les Etats-Unis - Roman Polanski a été arrêté de nouveau en octobre dernier par la police polonaise sans être finalement ni incarcéré ni extradé comme l'exigeaitle ministère de la Justice des États-Unis au gouvernement polonais. Le 25 février 2015, en première audience, la justice polonaise avait entendu à huit clos le cinéaste suite à une nouvelle demande d'extradition américaine. Son extradition "reste possible", selon le parquet polonais, car la prescription de son acte (acte sexuel sur mineur) ne s'applique pas en cas de requête des Etats-Unis, en vertu d'un accord de coopération judiciaire entre les deux pays.Roman Polanski travaille actuellement sur un film inspiré par l'Affaire Dreyfus, dont une partie doit être tournée en Pologne.MC
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