Nicolas Cage s'amuse bien. Nous, moins.
Il n'existe pas de VF pour L'Histoire des gros mots, ou plutôt History of Swear Words, étrange objet netflixien sorti ce mardi sur la plateforme. Ca veut tout dire. Ce documentaire volontairement absurde, en 6 épisodes de 20 minutes, mixant humour potache et infos étymologiques, raconte l'aventure des mots "Fuck", "Bitch" ou encore "Shit", à travers les âges, et leur signification dans la culture et la société américaine, hier et aujourd'hui.
Pour donner vie à ce concept des plus curieux, la production a fait appel à des humoristes de la scène US bien peu connus chez nous (hormis Sarah Silverman ou Nick Offerman). Ils donnent leurs avis sur ces vilains mots, tentent de faire quelques vannes avec. Sauf que ça tombe souvent à plat, surtout pour les gens du Vieux Continent que nous sommes.
Il faut clairement avoir l'Amérique chevillée au corps pour avoir envie de se plonger dans L'Histoire de ces gros mots 100% US. Car même si on emploie facilement un petit "fuck" ici et là, en France, en 2021, le docu est franchement destiné à un public qui, a minima, pratique régulièrement l'Anglais de l'Oncle Sam. Les autres resteront irrémédiablement de marbre face à cette succession de bons mots autour des mauvais...
Reste la performance surréaliste de Nicolas Cage. Jouant goulûment avec son image d'acteur cinglé, il récite avec délectation son texte improbable au coin du feu, pour mieux hurler un énorme "fuuuuuuuck" qui, quoi qu'on en dise, lui donne toujours un air aussi cool. Maintenant, de côté-ci de l'Atlantique, on préférera se replonger dans Les Boloss des Belles Lettres où, question folie douce, le regretté Jean Rochefort n'avait rien à envier à la star hollywoodienne !
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