Explorant les formes du souvenir, de la trace et du témoignage, Christian Boltanski intègre naturellement la photographie et le cinéma à son uvre. Il s'en sert d'abord comme de composantes dans ses installations (la Vie impossible de Christian Boltanski, 1968), puis réalise en 1969, avec l'aide de Jean-Claude Valésy et Alain Fleischer, une série de films autonomes et fulgurants traités comme des lambeaux de cauchemar : l'Homme qui tousse, l'Homme qui lèche, Tout ce dont je me souviens, Comment pouvons-nous le supporter ?, Derrière la porte. En 1971, Essai de reconstitution des 45 jours qui précédèrent la mort de Françoise Guiniou décrit avec un minimalisme rigoureux le désespoir d'une femme entraînant ses enfants dans sa dépression suicidaire. Le traitement du récit par la litote lui permet d'évoquer en même temps la claustration d'Anne Frank (Boltanski s'est inspiré de son Journal), l'oppression féminine ordinaire, la société de consommation et le mythe de Médée. Sur un motif similaire d'appartement mais cette fois vidé de ses habitants, l'Appartement de la rue de Vaugirard (1973), grâce à des effets de hors champ et de décalage entre image et son, interroge les techniques de description elles-mêmes.
Nom de naissance | Christian Boltanski |
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Naissance |
Paris, France |
Décès | |
Genre | Homme |
Profession(s) | Interprète |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
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- | Reconstitution | Réalisateur | - |