Il fait des études de droit et obtient ensuite le diplôme de metteur en scène au Centro sperimentale de Rome. Dès 1940, il écrit dans la revue Cinema, avec d'autres pères du néoréalisme. Dans cette même année, il collabore au scénario de Don Pasquale (C. Mastrocinque), en 1942 à celui du célèbre Ossessione de Visconti, et, en 1943, à Desiderio (R. Rossellini, M. Pagliero). Tout de suite après la guerre, il coordonne la réalisation du film collectif sur la résistance au fascisme Jours de gloire (Giorni di gloria, 1945). En 1946, il dirige son premier film, Chasse tragique (Caccia tragica), un étonnant mélodrame social sur des anciens combattants réduits au banditisme. Son style réaliste très influencé par la grande tradition du cinéma soviétique révolutionnaire s'épanouit dans Riz amer (Rizo amaro, 1949), drame d'amour et de lutte de classes situé dans les rizières de la plaine padouane. Le succès populaire de ce film est dû aussi à la découverte de la belle Silvana Mangano, diva faussement prolétaire. Pâques sanglantes (Non c'è pace tra gli ulivi, 1950) est un drame paysan qui mêle encore la dénonciation de l'exploitation aux sentiments primitifs des protagonistes. Avec Onze heures sonnaient (Roma ore undici, 1952), il s'inspire d'un tragique fait divers pour composer une large fresque sur les milieux ouvriers de Rome. Avec les films suivants, il perd l'estime des critiques mais poursuit l'analyse très personnelle de ses thèmes politiques et éthiques : la Fille sans homme (Un marito per Anna Zaccheo, 1953, mélodrame cru avec Silvana Pampanini) ; Jours d'amour (Giorni d'amore, 1955, comédie de murs) ; Hommes et loups (Uomini e lupi, 1957, drame passionnel et passionné). Cesta duga godinu dana (La strada lunga un anno, 1960, RÉ 1958, tourné en Yougoslavie), drame choral sur la difficile construction d'une route de montagne, est une claire métaphore sur les espoirs du socialisme. La Garçonnière (1960) est un mélodrame peu réussi sur un milieu corrompu et avec un héros négatif. Il tourne en Union soviétique Marcher ou mourir (Italiani brava gente, 1964), film spectaculaire sur la défaite de l'armée italienne en Russie dans la dernière guerre, plein de bons sentiments et de rhétorique populiste ; les idéaux du réalisateur sonnent faux face à une réalité qui n'a pas évolué selon ses désirs. Il le démontre aussi dans son onzième film, Un apprezzato professionista di sicuro avvenire (1972), satire sociale sur la nouvelle bourgeoisie au pouvoir, qui serait féroce si elle ne versait dans des clichés. La carrière de De Santis est liée aux sauts et aux contradictions de la politique culturelle du parti communiste italien, dont il fut un des membres les plus influents.
Nom de naissance | Giuseppe De Santis |
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Naissance |
Fondi, Lazio, Italy |
Décès | |
Profession(s) | Scénariste, Dialogue, Réalisateur/Metteur en Scène |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
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2015 | Hommes et loups | Réalisateur | - | |
2015 | La proie du désir | Scénariste | - | |
1965 | Marcher Ou Mourir | Réalisateur | - | |
1954 | Jours d'amour | Réalisateur, Scénariste | - | |
1952 | Pâques sanglantes | Réalisateur | - |