Il travaille dès 1923 comme technicien, monteur, opérateur. Après avoir tourné Ouvrez les yeux (Ih carstvo, 1928), il attire l'attention avec le Sel de Svanétie (Sol'Svanetii, 1930), documentaire sur une région écartée et arriérée et ses premiers contacts avec la nouvelle société socialiste : l'uvre se rattache à l'avant-garde par sa poésie visuelle et son lyrisme dramaturgique. L'influence évidente des grands maîtres soviétiques contemporains n'y oblitère nullement l'originalité de l'auteur. On retrouve son goût du romantisme et son imagination fertile dans le Clou dans la botte (Gvozd v sapoge, 1932), sur le thème de grandeur et servitude militaires.Le cinéaste est pendant quelques années directeur des studios de Tbilissi (Tiflis), puis il gagne Leningrad pour réaliser le Courage (Muestvo, 1939), exaltation des vertus morales des aviateurs, et Valéri Tchkalov (Valerij kalov, 1941), portrait de l'auteur d'un retentissant raid aérien intercontinental. En 1943, il signe (avec Guérassimov) les Invincibles (Nepobedimye), hommage aux défenseurs de Leningrad, et, en 1950, le Complot des condamnés (Zagovor obreennyh), hymne à la victoire des forces progressistes dans les démocraties populaires. Puis il change de registre avec Trois Hommes sur un radeau / Amis fidèles (Vernye druz'ja, 1954), une comédie légère. Plus graves sont les thèmes qu'il traite dans le Premier Convoi (Pervyyj eelon, 1956), sur le défrichement des terres vierges, et les Tourbillons hostiles (Vihri vradebnye RÉ 1953, 1956), sur Félix Dzerjinski, premier chef de la Tchéka.C'est alors que commence dans sa carrière une nouvelle étape qui le ramène sur le devant de la scène. Dans Quand passent les cigognes (Letjat uravli, 1957), il renoue avec le romantisme flamboyant du Sel de Svanétie et remporte la Palme d'or à Cannes l'année suivante : témoignage majeur du renouveau soviétique, ce beau film sentimental situe les péripéties d'un amour malheureux dans le cadre dramatique de la guerre et révèle deux comédiens de premier plan, Tatiana Samoïlova et Alekseï Batalov. Il révèle aussi un brillant opérateur, Serguei Ouroussevski, dont la virtuosité va marquer, par ses prouesses formalistes, les films suivants de Kalatozov : la Lettre inachevée / la Lettre qui n'a jamais été envoyée (Neotpravlennoe pis'mo, 1960), tragique aventure de quatre prospecteurs en Sibérie, et Je suis Cuba (Ja-Kuba, 1964), évocation des luttes du peuple cubain pour sa liberté, sur un scénario du poète Evtouchenko. Mais le cinéaste revient à un style beaucoup plus académique dans la Tente rouge (Krasnaja palatka, 1971), coproduction avec l'Italie sur la malheureuse expédition du général Nobile en dirigeable au pôle Nord en 1928.
Nom de naissance | Mikhail Kalatozov |
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Naissance |
Tiflis, Russian Empire [now Tbilisi, Republic of Georgia] |
Décès | |
Genre | Homme |
Profession(s) | Réalisateur/Metteur en Scène |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
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1969 | La Tente Rouge | Réalisateur | - | |
1964 | Soy Cuba | Réalisateur | - | |
1959 | La lettre inachevée | Réalisateur | - | |
1957 | Quand passent les cigognes | Réalisateur | - | |
1930 | Le Sel de Svanétie | Réalisateur | - |