Paul Claudel, auteur de près d'une trentaine de pièces de théâtre, d'une dizaine de recueils de poésies et de plusieurs essais, a également embrassé une riche carrière de diplomate qui l'a amené à représenter la France dans de nombreux pays.Il naît le 6 août 1868 à Villeneuve-sur-Fère, dans le département de l'Aisne. Paul Claudel passe toute son enfance en Picardie avant de prendre la direction de la Meuse, et plus précisément celle de Bar-le-Duc où il entre au lycée.L'année de ses quatorze ans, son père, Louis-Prosper Claudel qui est fonctionnaire des impôts, et sa mère, répondant au nom de Louise-Athanaïse Cerveaux emmènent leurs trois enfants à Paris pour s'y installer. Le jeune Paul Claudel rejoint la capitale, accompagné de ses soeurs Louise Claudel, qui a deux ans de plus que lui, et Camille Claudel son aînée de quatre ans, est appelée à devenir la célèbre sculptrice éprise de Rodin. Le boulevard de Port-Royal abritera la famille pendant près d'une décennie.Les parents de Paul Claudel l'éduquent dans la doctrine catholique, mais le futur écrivain et diplomate picard s'en éloigne progressivement.Alors qu'il n'est encore qu'un élève, à l’âge de quinze ans, au lycée Louis-le-Grand du cinquième arrondissement de Paris, Paul Claudel se lance prématurément dans l'écriture en signant sa première pièce de théâtre intitulée L'Endormie. Trois années plus tard, il fête son dix-huitième Noël en se rendant, sans trop de conviction à Notre-Dame de Paris. Paul Claudel ressort de l'office des vêpres touché par une illumination qui lui fait trouver la foi en Dieu. Il devient dès lors un catholique fervent, et ses oeuvres à venir seront presque toutes empreintes de références claires à la religion.L'année suivante, Paul Claudel reprend la plume et imagine Fragment d'un drame, suivi de Tête d'or en 1890.La même année Paul Claudel est reçu au concours d'entrée au Ministère de Affaires Etrangères, point de départ de la longue carrière de diplomate qui l'attend. C'est ainsi qu'en 1893, il est envoyé à New York pour occuper le poste de consul suppléant, après avoir travaillé sur une première version de La Jeune fille Violaine. Toujours aux Etats-Unis, c'est cette fois au consulat français de Boston qu'il est affecté en 1894.Paul Claudel est par la suite appelé à séjourner en Chine, où il représente la diplomatie française pendant près de treize années entre 1895 et 1908. Ses obligation professionnelles en Asie lui laissent tout le même le temps de signer plusieurs travaux, dont des pièces de théâtre comme la deuxième version de La jeune fille Violaine en 1899, Le Repos du septième jour en 1901, Partage de midi en 1906) et des poésies Connaissance de l'Est, Poèmes de la Sexagésime et Processionnal pour saluer le siècle nouveau.Le consul poursuit ses activités un peu partout dans le monde, exerçant à Prague, en Allemagne, au Brésil ou au Danemark, tout en publiant quelques ouvrages poétiques et d'autres promis à la scène.En 1917, Paul Claudel présente L'Ours et la Lune, un spectacle conçu pour être animé par des marionnettes et qui traite de la guerre une année avant la fin du premier conflit mondial. La pièce sera reprise en 1960 par Jean-Pierre Laruy.Paul Claudel imagine après la guerre sa pièce la plus connue, la plus longue, et la plus compliquée à réaliser sur scène Le Soulier de satin. Le drame, incluant néanmoins un soupçon de comédie, raconte l'histoire de la relation amoureuse interdite entre le Capitaine Don Rodrigue et Dona Prouhèze, au plus fort de la période des conquistadores. Le réalisateur portugais Manoel de Oliveira relèvera le défi difficile de l'adapter au grand écran dans les années quatre-vingt.En 1921, Paul Claudel est nommé pour représenter son pays au Japon. Il s'agit là de sa première désignation au poste d'ambassadeur, titre qu'il portera pendant six années à Tokyo, puis à Washington et en Belgique jusqu'en 1935.Paul Claudel se trouve à Hambourg lorsque la Deuxième Guerre éclate en 1939, et qu'il vient de terminer l'écriture de Jeanne d'Arc au bûcher, un oratorio dramatique en onze scènes. Si l'accueil initial de la pièce est favorable, des observateurs aux idées antisémites s'élèvent contre l'interprétation du rôle de l'héroïne de la France par la comédienne juive Ida Rubinstein.Sous l'occupation nazie, Paul Claudel se range dans un premier temps du côté du Maréchal Pétain en soutenant ouvertement sa démarche, et en exprimant son souhait de voir la religion catholique reprendre toute sa place sous la direction du héros de Verdun.Mais le dramaturge prend peu à peu conscience de la barbarie de l'occupant allemand et change radicalement de point de vue sur le régime de Vichy.Une année après la fin des hostilités en Europe, Paul Claudel obtient la reconnaissance de ses pairs qui l'élisent à l'Académie-Française le 4 avril 1946. Son nom est également associé à la Grand-Croix de la Légion d'Honneur.La vie de Paul Claudel s'achève à Paris à l'âge de quatre-vingt-six ans, le 23 février 1955, mettant un point final à une brillante carrière de diplomate et à une oeuvre littéraire richissime fortement marquée par une foi inébranlable en son Créateur qui lui fait dire à ses proches, dans un dernier soupir, « qu'on me laisse tranquille... je n'ai pas peur. ».
Nom de naissance | Paul Claudel |
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Naissance |
Villeneuve-sur-Fère, Aisne, France |
Décès | |
Genre | Homme |
Profession(s) | Scénario original, Scénariste |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
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1954 | Jeanne au bûcher | Scénariste | - |