Il étudie au De Witt Clinton High School. Il a une passion pour le violon et joue avec le Cincinnati Orchestra. Sa rencontre, au début des années 30, avec Lionel Berman et Leo Hurwitz modifie le cours de sa vie. De 1934 à 1942, il participe activement comme monteur, critique (sous le pseudonyme de Robert Stebbins), opérateur, à l'aventure du courant documentariste engagé américain. Il est successivement membre de la Workers Film and Photo League, du Nykino et de Frontier Films, ce qui le conduit à participer à la réalisation de The History and Romance of Transportation (1941), White Flood (1940) et Native Land dont les maîtres d'uvre sont Leo Hurwitz et Paul Strand, en 1942. Pendant la guerre, il travaille comme monteur pour le US Office of War Information. Il tourne, en 1949, le Petit Noir tranquille (The Quiet One), centré sur la vie d'un jeune garçon autistique. On considère ce film, qui gagne un prix à Venise, comme la première manifestation de l'École de New York, un mouvement non structuré pratiquant le documentaire romancé. En 1959, Sidney Meyers coréalise avec Joseph Strick et Ben Maddow vieux camarade du temps de Frontier Films l'il sauvage (The Savage Eye), qui s'attache à dépeindre la solitude d'une femme. Meyers travaille aussi pour la télévision comme réalisateur et monteur. Il monte, entre autres, Esclaves d'Herbert J. Biberman en 1968.