Invité ce samedi de l'émission diffusée sur Canal +, Michel Gondry est revenu sur son désamour pour les super-héros après avoir évoqué son dernier film Conversation animée avec Noam Chomsky.
Si les super-héros attirent des millions d'inconditionnels dans les salles obscures, ils ne font pas toujours l'unanimité ; et ce n'est pas Michel Gondry qui nous dira le contraire. Le réalisateur de The Green Hornet a en effet confié ce samedi dans l'émission Clique qu'il "n'aimait pas du tout les super-héros". Il précise : "En réalité, le film que j'ai fait, ce n'est pas vraiment un film de super-héros. Je trouve qu'il y a une imagerie de fasciste attachée à cette idée qu'un homme va sauver le monde, faire justice soi-même et régler tous les problèmes. Alors que, pour revenir à Chomsky, c'est totalement le contraire. Il faut se regrouper, faire des manifestations, s'organiser ensemble plutôt que compter sur quelqu'un. A ce moment-là, on ouvre la possibilité à des gens comme Hitler, Mussolini, etc..."Avant de confier son désamour pour les personnages tels que Spider-Man ou Batman, Michel Gondry est revenu sur sa dernière réalisation : Conversation animée avec Noam Chomsky : "Noam est à la fois un grand scientifique qui a changé la perception de la linguistique dans les années 50 et qui a été et est toujours un grand activiste, critique de la politique en général. (...) J'ai voulu utiliser l'animation et une manière très personnelle de dessiner pour exprimer mon ressenti sur ce que Chomsky me racontait, m'expliquait. De ce fait, comme c'était ma décision, mes capacités et je n'avais pas besoin de production extérieure ou d'investissement, j'avais une liberté totale. Donc contrairement à d'autres films que j'ai fait avant, c'était un moyen de respirer."Le réalisateur, qui a fait partie d'un groupe et s'est mis derrière la caméra pour réaliser plusieurs clips notamment Around the world des Daft Punk et Le MIA de IAM, profite de cet entretien pour faire quelques confidences sur la place qu'occupe la musique dans sa vie. Il avoue ainsi : "On va rejouer avec Oui Oui. Tous les deux ans, ce n'est pas qu'on remonte le groupe, mais on joue pour des occasions, pas des mariages mais pas loin. Mais retourner faire des clips, ça me permet de remettre les compteurs à zéro. C'est là que j'ai appris mon métier et ça permet de développer des idées de trois minutes, de les exécuter en deux semaines et de voir tout de suite le résultat. Alors qu'un film ça prend quasiment quatre ans."
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