-
Un homme d’une trentaine d’années, orphelin depuis sa naissance, découvre sur le tard qu’il a un frère et une mère. Il part à leur rencontre, dans leur grande demeure au fond des bois, où semblent se dérouler des choses pas très catholiques… Gabriel Abrantes, co-réalisateur de Diamantino en 2018, s’essaye à l’horreur. La chevelure très voyante qu’arbore l’acteur Carloto Cotta quand il se dédouble pour jouer son frère jumeau est sans doute censée nous dire qu’il ne faut pas prendre tout cela trop au sérieux. Abrantes tente un film de flippe au premier degré et demi, saupoudrant de petits clins d’œil amusants (la maman aristo agonisante au look inspiré par la très fantasque duchesse d’Albe) ses considérations sur Œdipe, l’inceste et le fantasme de jeunesse éternelle. Mais il s’égare surtout dans l’inventaire des poncifs du film de sorcière et du huis-clos parano – même pas traités de façon camp, ou décalée, juste mortellement ennuyeuse.