- Fluctuat
Babe 2, comme l'indique le billet de cinéma, est la suite de Babe 1, l'histoire du petit cochon qui voulait devenir chien de berger.
Le deuxième film reprend le héros - Babe, donc, toujours aussi rose, expressif et trognon - où le premier épisode l'avait laissé, à savoir lors de la remise du trophée de meilleur chien de berger du monde. Babe et son maître reviennent alors au village où ils sont accueillis en héros et sollicités par des organisateurs de foire du monde entier pour des démonstrations de " menée de troupeau ".Après cinq minutes, l'amusement de retrouver la petite voix craquante du porcelet dissipé, on se dit que le film va être aussi pénible que de regarder un sale Casimir et qu'on n'en pourra tirer qu'un plaisir de vieux con. La ferme et les champs sont toujours aussi pastels et kitschs. Les animaux et les gens sympas et cetera et cetera.
Et puis, pof, Babe fait une connerie, sorte de pêché originel, après le pardon duquel il va devoir courir et le film s'anime. Il (presque) trucide son maître dans le puits et met l'exploitation dans la mouise. Mrs Haggett, femme du fermier, se voit dans l'obligation de l'emmener à " La Ville " pour gagner le pactole qui renflouera la ferme et assurera la rédemption du cochon. Le film s'emballe : Babe, comme Crocodile Dundee, autre australien célèbre en son temps, est lâché dans un espace inconnu à l'architecture fort réussie mélange de Paris, Londres, Venise et New York qui ferait pâlir les cartons-pâte de Caro et Jeunet. C'est dans ce décor - forcément hostile bien qu'empreint de la même esthétique glamoureuse que le reste du monde - que Babe va pour la première fois faire l'épreuve de la méchanceté (voire de la cruauté).Sans révéler le contenu des tribulations de Babe, disons que ce séjour en ville réservera au cochon et au spectateur bien des surprises, dont le personnage incarné par Mickey Rooney n'est pas la moindre, même si les scènes d'humains, comme dans le précédent opus, ne sont pas les plus réussies. Babe cochon se tirera finalement sans encombres majeures de son parcours picaresque mais non sans avoir connu des périodes - qui laisseront des cicatrices profondes dans le numéro à venir - de désenchantement et de désillusion (voir la menace finale du singe dandy).Si le film, réalisé d'une manière rarement outrancière par George "Mad Max" Miller, reprend la traditionnelle opposition entre une campagne idéale et une ville dangereuse, il s'aventure assez nettement et pour notre plus grand bonheur sur les terres de la critique sociale. Evidemment, ce n'est là qu'un petit plus qui vient nourrir notre attachement. Le plaisir immense qu'on prend à voir le film réside dans notre capacité à sourire bêtement, à croire que les animaux parlent et que Babe est notre meilleur ami, voire le substitut de l'enfant qu'on n'ose pas encore avoir. C'est un bonheur véritable que de se sentir encore transporté de joie par des histoires rafraîchissantes que des enfants de cinq ans ne croiraient pas. En rentrant, on fouille immanquablement dans notre penderie à la recherche d'un cochon en peluche avec lequel passer la nuit mais il est déjà couché et endormi. Plus tout rose mais tout aussi rigolo : notre babe adulte des soirs d'hiver.Et si on se faisait opérer du cerveau pour toujours avoir cinq ans ?Babe, un cochon dans la ville
Réal. : George MILLER
Film australien (1998)
Avec : Mickey Rooney et des animaux qui parlentFluctuatBabe 2, comme l'indique le billet de cinéma, est la suite de Babe 1, l'histoire du petit cochon qui voulait devenir chien de berger.
Le deuxième film reprend le héros - Babe, donc, toujours aussi rose, expressif et trognon - où le premier épisode l'avait laissé, à savoir lors de la remise du trophée de meilleur chien de berger du monde. Babe et son maître reviennent alors au village où ils sont accueillis en héros et sollicités par des organisateurs de foire du monde entier pour des démonstrations de " menée de troupeau ".Après cinq minutes, l'amusement de retrouver la petite voix craquante du porcelet dissipé, on se dit que le film va être aussi pénible que de regarder un sale Casimir et qu'on n'en pourra tirer qu'un plaisir de vieux con. La ferme et les champs sont toujours aussi pastels et kitschs. Les animaux et les gens sympas et cetera et cetera.
Et puis, pof, Babe fait une connerie, sorte de pêché originel, après le pardon duquel il va devoir courir et le film s'anime. Il (presque) trucide son maître dans le puits et met l'exploitation dans la mouise. Mrs Haggett, femme du fermier, se voit dans l'obligation de l'emmener à " La Ville " pour gagner le pactole qui renflouera la ferme et assurera la rédemption du cochon. Le film s'emballe : Babe, comme Crocodile Dundee, autre australien célèbre en son temps, est lâché dans un espace inconnu à l'architecture fort réussie mélange de Paris, Londres, Venise et New York qui ferait pâlir les cartons-pâte de Caro et Jeunet. C'est dans ce décor - forcément hostile bien qu'empreint de la même esthétique glamoureuse que le reste du monde - que Babe va pour la première fois faire l'épreuve de la méchanceté (voire de la cruauté).Sans révéler le contenu des tribulations de Babe, disons que ce séjour en ville réservera au cochon et au spectateur bien des surprises, dont le personnage incarné par Mickey Rooney n'est pas la moindre, même si les scènes d'humains, comme dans le précédent opus, ne sont pas les plus réussies. Babe cochon se tirera finalement sans encombres majeures de son parcours picaresque mais non sans avoir connu des périodes - qui laisseront des cicatrices profondes dans le numéro à venir - de désenchantement et de désillusion (voir la menace finale du singe dandy).Si le film, réalisé d'une manière rarement outrancière par George "Mad Max" Miller, reprend la traditionnelle opposition entre une campagne idéale et une ville dangereuse, il s'aventure assez nettement et pour notre plus grand bonheur sur les terres de la critique sociale. Evidemment, ce n'est là qu'un petit plus qui vient nourrir notre attachement. Le plaisir immense qu'on prend à voir le film réside dans notre capacité à sourire bêtement, à croire que les animaux parlent et que Babe est notre meilleur ami, voire le substitut de l'enfant qu'on n'ose pas encore avoir. C'est un bonheur véritable que de se sentir encore transporté de joie par des histoires rafraîchissantes que des enfants de cinq ans ne croiraient pas. En rentrant, on fouille immanquablement dans notre penderie à la recherche d'un cochon en peluche avec lequel passer la nuit mais il est déjà couché et endormi. Plus tout rose mais tout aussi rigolo : notre babe adulte des soirs d'hiver.Et si on se faisait opérer du cerveau pour toujours avoir cinq ans ?Babe, un cochon dans la ville
Réal. : George MILLER
Film australien (1998)
Avec : Mickey Rooney et des animaux qui parlent
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