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Quelques mois après le succès de son deuxième long métrage Jalouse (co-réalisé avec son frère Stéphane), revoici des nouvelles de David Foenkinos sur grand écran. Mais cette fois- ci comme auteur d’un de ses romans publiés en 2013, adapté et porté à l’écran par Jean-Pierre Améris. L’histoire d’un quinqua soudain en proie à un mal de dos fulgurant qu’aucun médecin ne parvient à guérir. Et pour cause : l’origine de cette douleur est purement psychologique. Sur le papier, on pouvait attendre beaucoup de la rencontre entre la plume (si joliment portée à l’écran par Jean-Paul Rouve avec Les souvenirs) de l’auteur de La délicatesse et l’œil du réalisateur des Emotifs anonymes. Tant ils semblent liés par une langue commune, une aisance à explorer l’âme humaine avec empathie, finesse et humour. Mais ici, quelque chose cloche. Le récit reste trop sage, ne sort jamais des sentiers battus et rebattus. On s’attend exactement à tout ce qui va arriver à cet homme qui décide de remettre en cause sa vie privée comme professionnelle. Il manque le grain de sable, l’accident, le coup de folie malicieux dont l’un et l’autre sont si souvent coutumiers. Celui-ci ne se produit que le temps d’une seule et unique scène lorsque ce quinqua pousse son ex à lui balancer ses quatre vérités, point de départ d’une dispute façon Guerre des Rose. Une scène, c’est hélas bien peu. Et ce, malgré les efforts d’Eric Elmosnino et Judith El Zein, irréprochables, Je vais mieux se contente d’arriver à bon port sans qu’on se souvienne du voyage.