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En rentrant chez lui, un homme découvre que sa femme a disparu. Il mène alors l’enquête auprès des voisins. Sur cette intrigue bien mince, Cattet & Forzani (Amer) construisent un labyrinthe sensoriel au croisement du thriller et du fantastique. Filmé comme un cauchemar, ce récit à tiroirs multiplie les fausses pistes. Il faut accepter de se perdre dans les méandres de cette fantasmagorie troublante dont le fétichisme excessif peut avoir quelque chose d’agaçant. Du cinéma radical qui se vit comme une expérience.
Toutes les critiques de L'Étrange Couleur des larmes de ton corps
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ce thriller coincé quelque part entre l’univers d’Argento et de David Lynch est un pur exercice de style, aussi brillant sur le plan formel qu’abscons sur le plan thématique. Ou quand le cinéma se regarde le nombril.
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Un film-trip parfois maladroit, un peu trop long, mais terriblement envoûtant et attachant.
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oit on admire, soit on s'énerve; dans les deux cas de plus en plus. Pour ceux qui sont perdus, sachez toutefois que la dernière image est comme la dernière pièce d'un puzzle qui éclaire l'ensemble du tableau. Et justifie évidemment le titre.
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Ce parcours labyrinthique et circulaire cultive jusqu'au bout ses ambiguïtés.
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Un cauchemar labyrinthique en forme de trip sensoriel dont on peine à trouver la sortie. Fascinant mais éreintant.
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Le film d'Hélène Cattet et Bruno Forzani apparaît comme le modèle unique d'une œuvre qui se réduirait à un symptôme, à la manifestation d'un désordre psychique, une construction qui n'aurait pas besoin de l'ordre confortable de la narration et de la figuration classique pour rendre perceptible le secret caché des âmes. Une telle volonté, presque purement poétique, pourrait n'être qu'insupportable si les cinéastes n'avaient justement pas eu recours à l'imagerie et au son d'un art dont la noblesse a toujours été discutable, et si la beauté plastique et musicale de leur film pouvaient être contestée. Ce n'est pas le cas.
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Véritable tour de passe-passe réalisé avec une précision qui relève du chef d’œuvre, L’étrange couleur des larmes de ton corps souffre péniblement d’un manque de cohérence et de récit logique.
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Ce long-métrage stylisé à l'extrême (...) et un hommage funèbre au genre italien du Giallo. Libre au spectateur de se perdre dans ce labyrinthe savant et baroque de passions cruelles, dévoilant à huit clos les démons intérieurs des personnages.
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Kaléidoscopique et hypnotique, ce film, à l’esthétique visuelle presque intimidante, tend vers l’abstraction et exerce son pouvoir de fascination. Rythme lent, narration déstructurée, musique d’Ennio Morricone, ce récit angoissant et érotique déroute et donne le vertige.
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Ne reste alors, bien souvent, qu'un univers purement visuel où, comme le disait approximativement un spécialiste en la matière, rien n'arrive aux personnages, et tout arrive aux images - voire aux papiers-peints.
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Le film s’épuise sur la longueur, le ressassement des mêmes motifs, plutôt que d’éclaircir ou d’étoffer le mystère, laissant apparaître les ficelles d’un imaginaire, à base d’Eros et Thanatos, par trop élémentaire.
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De retour d'un voyage, un homme d'affaires découvre que sa femme a disparu et constate d'étranges phénomènes liés au voisinage. Furieusement kaléidoscopique, d'un érotisme macabre, ce film d'épouvante hyperstylisé tient de l'enquête dans un labyrinthe mental et architectural. Pour amateurs de formalisme exacerbé.
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Sorte d’hommage au giallo de Dario Argento, l’intrigue est simple : une femme disparaît et son mari enquête pour découvrir s’il s’agit d’une disparation volontaire ou non. Avec une violence crue et un érotisme à peine dissimulé, Hélène Cattet et Bruno Forzani perdurent l’esprit de leur précédent film, Amer (2010).
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Après Amer, Bruno Forzani et Hélène Cattet reviennent avec L'Etrange couleur des larmes de ton corps, un film à l’esthétique aussi maitrisée qu’oppressante. Une mise en scène flamboyante, toujours façon giallo, qui finit par être dénuée de sens.
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La rigidité de l’ensemble et l’appréhension toute en surface du genre se retournent contre le film : épinglés comme des papillons, les motifs apparaissent appauvris, déconnectés de tout inconscient.
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Une histoire prétexte et un jeu d'acteur frôlant l'amateurisme.
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Cauchemar mental de son personnage, “L'Étrange couleur...” est aussi un cauchemar pour le spectateur. Un hommage désincarné au giallo italien qui tourne au pur exercice de style plastique.