-
La principale ambition de ce film aussi bancal que soigné repose manifestement sur le désir d’autopsier l’explosion d’une famille à travers les spectaculaires pétages de plombs du père. Sauf qu’à force d’enchaîner les paroxysmes, de négliger les personnages et de laisser Stefano Cassetti faire un peu ce qu’il veut, il est impossible de se sentir concerné. En revanche, lorsqu’il aborde le registre du thriller (kidnapping d’enfants à la clé), la mécanique du suspense et de l’angoisse fonctionne à plein régime, jusqu’à un épilogue baigné d’une grâce réelle mais bien tardive.
Toutes les critiques de Le Paradis des bêtes
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Pour traiter de la violence conjugale et d'une famille qui se délite, ce premier film choisit la forme d'un conte presque doux, aux lisières du fantastique, avec des éclairs de brutalité réaliste. Une réussite grâce aussi à une interprétation tout en subtilité, dont celle de Murielle Robin, étonnante.
-
(...) si repoussants soient-ils, ces monstres d'égoïsme ne sont jamais condamnés par la réalisatrice, qui, avec autant de sobriété que d'efficacité, raconte là un drame familial débarrassé du pathos inhérent aux premiers films d'auteur abordant ce genre d'histoire. Elle sait même le finir sereinement. On peut donc y aller en toute quiétude.
-
Raconté en partie à travers le regard de deux enfants et traité à la manière d'un thriller, voici un premier long-métrage original qui mérite le détour.
-
Drame familial traité comme une chronique de la vie quotidienne, ce "paradis" s'éparpille parfois, mais reste toujours rattrapé par tous ses acteurs et une belle émotion.
-
Jusqu'à quel degrés d'absurdité l'instinct de la meute peut-il prévaloir ? C'est tout l'enjeu de ce film bouleversant.
-
(...) "Le Paradis des bêtes" [est un] premier long métrage totalement convaincant, qui impose sa grâce et son mystère sur un sujet pour le moins escarpé.
-
Pour son premier essai derrière la caméra, la comédienne Estelle Larrivaz (..) évite à chaque instant les pièges de la complaisance et du manichéisme. Malgré quelques maladresses formelles, Le paradis des bêtes, remarquablement interprété par Géraldine Pailhas et Stefano Cassetti, impose sa singularité dans le paysage du cinéma français.
-
Un charme se dégage (...) de ce récit en forme de calvaire, pour deux raison : le portrait en creux d'une cellule familiale minée par l'argent facile et la "résistance interne" des enfants aux mises en scène factices qu'on leur impose. Dans ce faux chaos qui n'est qu'une vraie démonstration de force, leur présence fragile et audacieuse sonne toujours juste.
-
Si Le Paradis des bêtes, premier long métrage d'Estelle Larrivaz, n’échappe pas tout à fait à certaines afféteries de style, il révèle suffisamment de belles promesses pour dessiner un profil – naissant – de cinéaste. (...) Le plus grand mérite du Paradis des bêtes, est de s'en tenir à la chronique réaliste de la désunion d’une famille sous les coups répétés d’un mari brutal (même si père attentionné), qui finira par kidnapper ses deux enfants – et lancer le film sur la piste d’un thriller domestique.
-
Avec « le Paradis des bêtes », Estelle Larrivaz signe un conte réaliste abouti qui s’interroge sur la reproduction des schémas familiaux. On y salue l’ombre de Kubrick, celle de « Psychose », ainsi qu’une interprétation à la hauteur de l’ambition du projet (une histoire de rédemption) : Stefano Cassetti respire la dangerosité et Géraldine Pailhas, que l’on a rarement vue dans ce registre-là, compose une femme qui, loin de n’être qu’une victime, se bat.
-
Un film qui peinte le portrait d'un père aimant mais instable, avec son lot de scènes poignantes et étrange fascination pour ce personnage à la fois odieux et charismatique.
-
Après un bon démarrage, ce thriller s'enlise dans un scénario répétitif et peu crédible.