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Du base-ball et des maths ? Le seul sport auquel aucun Français n’a jamais rien compris, relevé d’une bonne dose d’arithmétique ? Même en se creusant la tête (du golf et de la biologie moléculaire ? du tir à l’arc et de la physique quantique ?), on aurait difficilement pu imaginer une équation moins sexy. Pourtant, on est prêts à parier qu’en sortant du Stratège, vous penserez à tout sauf au base-ball et aux maths. Car, au final, l’intrigue du film de Bennett Miller se noue autre part que sur le terrain et dans les chiffres. (...) Le scénario parle un langage universel, celui des outsiders qui partent de très loin et sont suffisamment fous, inconscients ou brillants – voire un subtil mélange des trois – pour se rêver tout en haut. L’année dernière, le même studio (Sony) et le même scénariste (Aaron Sorkin) s’étaient déjà emparés d’un sujet on ne peut moins cinématographique pour concevoir l’un des plus grands films américains de la décennie (The Social Network). Faire une comparaison entre les deux serait aussi facile qu’injuste dans le sens où Bennett Miller (Truman Capote) n’est pas David Fincher. Mais comme David Fincher est à peu près le seul réalisateur capable de rivaliser avec David Fincher, ça ne réduit en rien la puissance discrète et assurée de ce drame sportif qui captive de la première à la 133e minute. Magnétique jusqu’à l’overdose, Brad Pitt domine le match avec la détermination d’un acteur-producteur qui, comme son personnage, sait pertinemment que ce n’est pas la victoire qui compte mais ses répercussions sur le jeu. De tous les plans, son visage n’est définitivement plus celui de l’idole cool qui servait d’étendard à Hollywood depuis le début des années 90. Il appartient désormais à un type qui, à 48 ans, commence à contempler ce qu’il laissera derrière lui. S’il continue à frapper des home runs comme Le Stratège, ça promet.
Toutes les critiques de Le stratège
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Truman Capote, le premier film de Bennett Miller, racontait déjà le destin véritable d'un précurseur. Avec Le Stratège, on passe de la littérature au baseball : c'est l'histoire vraie de Billy Beane, l'entraîneur qui a révolutionné son sport au début des années 2000 en y appliquant une méthode purement mathématique. Brillamment dialogué par Aaron Sorkin, superbement incarné par Brad Pitt et Jonah Hill, rigoureux et haletant, Le Stratège est un passionnant anti-film de sport.
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Histoire classique, sublimée par des dialogues au rasoir signés Aaron Sorkin et par l’interprétation de Brad Pitt (à qui l’on prédit l’oscar du meilleur acteur) et Jonah Hill. "Le Stratège" n’est pas un film sur le base-ball ; c’est un film sur le triomphe des petits face aux forces de l’argent. Un film dans l’air du temps.
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Sur le papier, l'histoire inspirée de faits réels semble fastidieuse. Adaptée à l'écran par Aaron Sorkin ( The Social Network ), elle se révèle passionnante et émouvante.
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Cette plongée dans le monde d'un sport méconnu est un festival de dialogues ciselés et de performances d'acteurs.
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Le Stratège bénéficie pleinement des vertus de cette parabole démocratique, qui veut qu'une collection de rebuts du système, transfigurés par un idéal, triomphe d'un adversaire théoriquement mieux armé. Dans un milieu sportif où l'argent est devenu roi, la fable prend la dimension d'un magnifique exorcisme.
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De fait, le film repose sur un concept aussi séduisant que provoquant : un homme seul contre le système va se mettre à penser en dehors des clous pour imposer sa vision des choses et sa passion pour un sport purgé de ses enjeux financiers. En matière de cinéma, voilà une stratégie diablement payante.
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Baseball, business et stratégies de terrain par le réalisateur de Truman Capote. Pour aficionados seulement.