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Du polar, du sexe, du gore, une potion magique, des pieds de femmes... (...) la définition gustative d'un Martini Dry parfait "entre la banquise du gin et le souvenir du vermouth". Autour de ces micro-inspirations esthétiques et verbales, les réalisateurs, des Français expatriés à Hong-Kong, orchestrent un hommage fétichiste au cinéma de genre.
Toutes les critiques de Les Nuits Rouges Du Bourreau de Jade
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Une narration en état d'équilibre instable, où on cherche sans cesse le véritable personnage principal parmi des figures délibérément bidimensionnelles. (...) Un fantastique à l'ancienne où les éléments horrifiques, loin de constituer la substance de l'oeuvre, sont néanmoins de véritables climax.
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par Nathalie Dassa
Dans ce mix d'horreur, de thriller et d'érotisme, Carbon et Courtiaud proposent une oeuvre certes composite, mais néanmoins curieuse, intéressante et mystérieuse.
Perverse et sadique, mais aussi raffinée et sensuelle, cette coproduction franco-hong-kongaise est un joyau vénéneux du cinéma de genre. Ames sensibles s’abstenir !
Souvent élégant, le film est artistiquement et techniquement bien au-dessus de la moyenne. (...) Une sorte de balade lounge et nocturne dans Hongkong. Mais la faiblesse de l'intrigue ou une volonté un peu prétentieuse de déjouer les attentes finit par le vider de toute intensité dramatique.
Un film bancal, parfois déplaisant, mais dont les défauts sont en partie masqués par une élégance qui procède d'un réel amour du cinéma - et pas seulement de ses genres les plus obscurs (…) Le charme trouble de leur film tient à leur tendance à l'abstraction (…) On peut alors - éventuellement - se laisser aller à la beauté de ces cadres nocturnes, partager la fascination pour une ville monde qui est à la source de cette bizarre excursion cinéphile et sado-masochiste.
Outre l’histoire alambiquée pour pas grand-chose, c’est surtout la jubilation de Carbon et Courtiaud à mettre en scène les cruelles performances de la belle Carrie Ng qui constitue le charme le plus contagieux du film.
Au mépris de toute progression dramatique, le duo de réalisateurs aligne en vain les références (…) Tellement abîmé par son esprit de sérieux, le film se refuse même le statut de simple Z un peu chic.
Là, c’est la cata : sadisme crétin, esthétisme benêt, hiératisme fumeux
Au gré d'un mise en scène (trop?) formelle, les cinéastes mettent en place une intrigue faussement compliquée et ultra-référencée, qui s'use très vite. Dommage, on voulait y croire.
Passé un prologue intriguant, ce polar SM sur fond d’espionnage et de légende ancestrale fumeuse, réalisé par deux fanatiques de Melville et du cinéma de Hong-Kong, afflige à mesure qu’il révèle son fétichisme stérile et son incapacité à faire vivre toute situation.