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Sous le nom de scène de Wei Ling Soo, le très british magicien Stanley Crawford hypnotise le monde entier avec ses fameux tours. Son meilleur ami, prestidigitateur lui aussi, l’incite à venir sur la Côte d’Azur pour confondre Sophie Baker, médium que les Catledge, une riche famille anglaise, finance grassement. Est-elle bien celle qu’elle prétend être ? La magie fascine Woody Allen, bien qu’il ne soit pas dupe, parce
qu’elle se joue de la réalité, et donc de la mort. Elle irrigue nombre de ses films fondés sur l’illusion et le scepticisme. À l’instar du cinéaste new-yorkais, Stanley Crawford est un pragmatique, évidemment pessimiste, tombé dans la marmite du spectacle pour masquer son incapacité à enchanter sa vie. Ce n’est cependant pas un personnage allenien au sens propre du terme : il n’est ni dépressif ni lâche, ni volubile ni obsédé, loin en tout cas de l’image qu’on se fait du comique malingre à lunettes. Pourtant, on ne peut s’empêcher d’imaginer qu’Allen Stewart Königsberg – Woody Allen est aussi un pseudo – se cache véritablement derrière ce Stanley, prompt à succomber aux élans de la passion et à renier par amour tout ce en quoi il croit. Vu sous l’angle de la catharsis, "Magic in the Moonlight", qui se double d’une réflexion sur la mise en scène (avec une très belle photo de Darius Khondji), distille une émotion supérieure , accentuée par l’interprétation tout en retenue de Colin Firth. Face à ce dernier, Emma Stone, incarnation de l’irrationnel (synonyme de la tentation)
est éblouissante de charme et de spontanéité, dans la lignée, pour le coup, des grandes héroïnes alleniennes. L’auteur-réalisateur, qui lui a d’ores et déjà confié les clés de son prochain film, ne s’y est d’ailleurs pas trompé.
Toutes les critiques de Magic in the Moonlight
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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"Magic in the moonlight" est un film délicieux. Le plus délicieux des récents Woody. (...) Les vingt dernières minutes du film sont dignes du théâtre de Marivaux. Et du cinéma d'Ernst Lubitsch, un superbe badinage autour du sentiment amoureux.
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"Magic in the Moonlight" est une jolie petite comédie, dont Woody Allen a le secret, truffée de répliques spirituelles échangées par le duo Colin Firth-Emma Stone.
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C’est délicieux, ensoleillé, prévisible en diable, certes, mais comme un grand numéro de magie où l’on sait qu’il y a un truc, sans parvenir à mettre immédiatement la main dessus.
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Colin Firth et Emma Stone se livrent à une savoureuse joute verbale qui laissera place -évidemment- à une histoire d'amour. La magie, c'est que deux êtres que tout oppose succombent finalement l'un à l'autre. Et elle opère également sur le public.
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Après la tragicomédie de "Blue Jasmine", qui a valu à Cate Blanchett l'Oscar de la meilleure actrice, cette comédie romantique de Woody Allen est à la fois bien écrite, drôle, légère et réjouissante. Et l'alchimie du couple Colin Firth/Emma Stone contribue à la douce magie de l'intrigue.
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Un film talentueux et majestueux. Pas très passionné mais plaisant.
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Sur les autres films de Woody Allen, on se rappelle des blagues, là on se souviendra du décor.
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« Magic in the moonlight » est du pur Woody Allen avec tout ce que cela implique.
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Un premier film sincère, qui repose avant tout sur sa troupe de jeunes acteurs.
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La cinématographie est radieuse, les voitures et les costumes sont élégants même si la comédie peut sembler laborieuse.
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Habituellement, un film raté de Woody Allen vaut largement celui d’un réalisateur lambda, celui-ci prouve que ce n’est plus le cas.
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Le thème est magique mais pas le résultat.
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Un film logique mais pas vraiment drôle, une installation prudente et un dénouement prévisible.
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on se régale de cette fable sans prétention, pétillante et maligne.
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Avec «Magic in the Moonlight», le presque octogénaire Woody Allen s’encroûte sur la Côte d’Azur.
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Woody Allen essaye de meubler pendant 97 minutes, nous aussi, on souhaiterait avoir des pouvoirs magiques pour disparaître de la salle.
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Les dialogues sont virulents pour un film de Woody Allen.
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Ce film va peut-être permettre d’arrêter de trouver des excuses permanentes à Woody Allen.