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Il y a un hic : si on veut éprouver de l'empathie pour les personnages, encore faut-il ressentir de l'émotion.Léa Seydoux a beau mettre tout son charme au service de l'histoire et Yannick Renier incarner un honorable ténébreux de service, on est vite lassés par cette longue fugue où un ennui distingué tient lieu de philosophie de vie. Comme si les comédiens avaient réellement vécu ce voyage sans être dirigés par un metteur en scène. En prime, l'intrusion des images en DV, trop souvent gratuite, n'apporte rien de nouveau sous le soleil.
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Mention spéciale à tous les interprètes qui, en plus d'être jeunes et beaux, ont l'outrecuidance d'être justes.
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Ne serait ce que pour les comédiens, on aurait aimé aimer cette virée (...). Mais, hélas, ce road-movie nous laisse en bordure. Quasiment toutes les séquences pourraient être recyclées en pub (...). L'esthétisme horripile.
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Ils sont jeunes, beaux, torturés et, forcément, mal dans leur peau. Trois garçons et une fille réunis pour un road-movie qui accumule les clichés au kilomètre. Homosexualité, autodestructrion, rébellion, destructuration de la famille. Tout y passe, jusqu'au symbolisme de l'eau, omniprésente, comme berceau de la rédemption. Seule consolation : le jeu séduisant des acteurs de la nouvelle génération, en particulier Léa Seydoux et Théo Frilet.
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Reste, en dépit de l’indéniable beauté formelle du film, qu’on a bien du mal à suivre ce road movie contemporain, faute sans doute de pouvoir s’attacher à des personnages dont l’authenticité ne prend jamais corps, non plus que la supposée rudesse de leurs relations.
Ce film de voyage devra donc être considéré, au risque du paradoxe, comme une pause dans le parcours de ce cinéaste très talentueux, qui a su apporter au jeune cinéma français, à l’instar de celui de Claire Denis dont il fut l’assistant, un puissant et inacoutumé impact sensuel. -
Le point de départ de l’aventure est un trauma de môme. Celui du conducteur du véhicule aux mystères indicibles, dont on perçoit la tragédie par flashbacks, insérés maladroitement. Drôle d’idée que de confronter sa blessure vive aux sempiternels codes homo-érotiques et sensuels. A trop dénuder les corps de ses personnages, sans réelle légitimité, si ce n’est celle de célébrer leur beauté juvénile avec tendresse et générosité, le cinéaste s’écarte souvent de son chemin. Parti pour infiltrer la complexité des douleurs mentales d’un homme brisé dès la petite enfance, Lifshitz ponctue son métrage d’étapes digressives, qui, dans un autre contexte, auraient peut-être pu charmer, mais ici elles desservent un propos qui ne gagne en valeur que dans la dernière partie du métrage, avec notamment l’intervention du personnage de Nicole Garcia, remarquable en femme dépressive sur la voie de la rédemption.
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Cinéaste souvent intéressant (Presque rien, Wild Side), Sébastien Lifshitz ne nous épargne, cette fois, aucun cliché : brasero le soir, plage le jour, et flash-back intempestifs, pratiquement tout le temps. Quant à l'affrontement mère-fils, épilogue attendu de ce road-movie mollasson, il fait pâle figure devant celui des Miller père et fils (Je suis heureux que ma mère soit vivante).