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Red sort en France en pleine crise à propos de la réforme des retraites. Il n’est donc pas certain que les leaders syndicalistes apprécient cette comédie policière où d’anciens agents de la CIA mis sur la touche n’ont qu’une envie : reprendre du service. Difficile de ne pas s’apercevoir que le scénario – une histoire de complot au sein des services secrets comme on en voyait treize à la douzaine dans les années 80 – est, lui, totalement arthritique. Peu importe, c’est le casting qui mène la danse. En totale roue libre, Bruce Willis, Helen Mirren, John Malkovich et Morgan Freeman, visiblement enthousiastes à l’idée de jouer des 007 sur le retour, s’amusent comme des petits fous. Nous, un peu moins car Red tourne rapidement à vide. Si les tribulations de ces papys flingueurs ont le vrai charme d’un plaisir coupable, voir ce quatuor d’excellents acteurs dans une pochade façon cinéma de papa finit par lasser.
Toutes les critiques de Red
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Retrouvant son oeil qui frise, Bruce Willis joue parfaitement un héros vieillissant mais pas rouillé. John Malkovich cabotine avec génie en parano sous l'influence du LSD que la CIA lui a administrée pendant des années. Morgan Freeman brille en vieux pas si sage qu'il n'y paraît. Et Helen Mirren joue à merveille le décalage entre son flegme tout british et son maniement expert des armes à feu. Ce carré d'as auquel il faut adjoindre de savoureux seconds rôles (Brian Cox, Ernest Borgnine...) est l'atout majeur de ce divertissement réjouissant, à défaut de renouveler le genre.
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On retrouvera dans Red quelques épisodes du récent Salt (il semble bien qu'Hollywood ait décidé que les spectateurs ne doivent plus perdre de temps aux caisses avec des titres de plus d'une syllabe) : Bruce Willis fabrique une bombe avec des produits ménagers, nos amis pénètrent dans le saint des saints du dispositif de sécurité des Etats-Unis. Les vieux briscards ont un avantage décisif sur Angelina Jolie en machine à tuer : ils ne se prennent pas au sérieux. On ne pensera plus jamais à eux, mais pendant qu'on leur tient compagnie, le troisième âge prend soudain un air de partie de plaisir.
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Avec sa dream team de tonton flingueurs, son scénario astucieux et son humour bon enfant, il y avait de la comédie de l'année dans l'air. Las, malgré un pedigree champion, la fête n'est qu'à moitié réussie.
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Si l'intégralité du scénario tient au large sur un timbre-poste, le charme de ce film d'action ne vient pas de son intrigue prétexte. Les performance ludiques de John Malkovich, Helen Mirren et Morgan Freeman rendent indulgents tant les acteurs donnent l'impression de s'amuser à jouer les espions pas si fatigués. Leurs cabotinages conjugués transforment une série B mollassonne en plaisir coupable. On aurait envie de les voir revenir pour d'autres aventures à l'histoire moins baclée
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Poussé par une poignée d’acteurs au top, Robert Schwentke signe de loin son meilleur film avec cette comédie d’action réjouissante.
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On comprend mieux dès lors ce qui faisait la réussite de Night and Day, dans le genre “super-espion kidnappe jeune fille innocente”. Tandis que James Mangold, en artisan consciencieux, se laissait porter par les boots supersoniques de Tom Cruise, le tâcheron Robert Schwentke (Fligh Plan, Hors du temps) tente de mener le train avec de pauvres effets de mise en scène, derrière lesquels Willis se traîne sur ses raquettes, ni fatigué ni fringant : juste las. Bel et bien cassé, le Bruce.
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Le syndrome, en tout cas, est typique du casting foisonnant : il y avait tant de gueules consacrées au générique que l'éventualité de soigner un scénario a dû paraitre subsidiaire. Sans grands enjeux ni répliques mordantes, chacun livre donc sa partition habituelle, dans le plus grand professionnalisme et surtout sans écarts : Morgan Freeman est digne et bonhomme, Willis bastonne avec flegme, et Mary-Louise Parker débarque de Weeds sans importer une once de son panache. Leur boulot proprement accompli aura raison du climat d'excentricité, et la farce vire rapidement au thriller hyperactif propulsé en roue libre dans un décor sans âme. Quelques bonnes surprises, dont le caméo d'Ernest, bousculent tout de même l'alternance monotone entre vannes prévisibles et balles perdues, sans pour autant gommer les scories d'un polar faussement farfelu, réellement formaté.
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Bruce Willis est impeccable de minimalisme goguenard en ancien de la CIA qui, poursuivi par des tueurs à la solde de son ancien employeur, appelle à la rescousse ses anciens acolytes tous titulaires de la carte Vermeil. On ne comprend pas grand-chose aux raisons de toute cette agitation, mais peu importe : on est là pour le fun.
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Bâtie sur une poignée d’excellentes idées et un casting formidable, cette comédie tente de dissimuler la faiblesse de son scénario sous des tonnes d’explosifs et de cascades.
On aurait préféré plus de surprises et moins d’agitation, mais il y a un vrai plaisir à voir ces vieux de la vieille s’amuser comme des gamins.