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Après avoir fait l’amour, Radu et Adina replient le lit et rangent couette et oreillers. Une tristesse indicible sourd de cette scène d’ouverture. Ensemble depuis neuf mois, elle l’aime, il doute. Pour une fois, l’indécision ne se conjugue pas au féminin, comme le reste du film s’emploie à le (dé)montrer. Quel aftershave choisir ? Et s’il s’était trompé en larguant son ex ? Sur un sujet ténu, ce premier long métrage roumain fleure le devoir appliqué de bon élève. Mais, humant l’air du temps, il croque le portrait d’une génération à la recherche d’elle-même.
Toutes les critiques de Un Mois en Thaïlande
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un film subtil, fort et bien construit.
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Paul Negoescu signe un film fiévreux et palpitant, une sorte de fable morale où, sans aucun bavardage, il examine les indécisions d’un personnage et d’une génération un rien perdus dans les faux semblants de l’époque. Remarquablement écrit et mis en scène, un film sec et secouant qui, malgré son titre peu engageant, mérite de ne pas passer inaperçu.
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Paul Negoescu, qui signe ici son premier long-métrage, décrit par le menu le malaise d’une jeunesse roumaine en complète perte de repères. Filmée sur vingt-quatre heures, la trajectoire sentimentale absurde de son héros fait écho au mal-être d’une génération déboussolée, qui, entre alcool, pétards et rêves de voyages lointains, cherche sa place dans une culture occidentale qui ne parvient pas à la satisfaire.
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Un film de trentenaire sur des trentenaires qui explore une fois encore la thématique de la difficulté de faire un choix et de s’engager : rien de nouveau me direz-vous… Et vous n’aurez pas tort. Mais l’intérêt du film dépasse de loin la seule intrigue sentimentale. C’est la radioscopie de Bucarest et de sa jeunesse, post-ère communiste qui séduit. Quasi
documentaire en somme. On ne reste pas insensible non plus à la fraîcheur du cinéaste, qui a particulièrement soigné l’univers sonore et les effets de miroir de son premier long métrage prometteur. -
Une comédie amère, engoncée dans l'hiver de Bucarest, fondée sur l'illusion et la déception comme ne le laisse deviner son titre trompeur.
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e réalisateur débutant filme avec un étonnant brio cet insatisfait qui hésite sans cesse, reflet d'une nouvelle "génération perdue". Un conte cruel et ironique...
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Le cinéaste roumain Paul Negoescu signe un premier film lent, maîtrisé et au regard très cynique sur un personnage lâche et indécis, plongé au coeur de ses tourments sentimentaux la nuit de la Saint-Sylvestre.
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Parfois hésitant et répétitif, le film n'en est pas moins un reflet d'une société s'ouvrant sur une nouvelle liberté d'expression.
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Plein de bonnes volonté, Un mois en Thaïlande est une ébauche filmique ponctuée de louables intentions. L'implication qui lui fait défaut n'est cependant pas une fatalité, et l'on souhaite ardemment que son auteur s'affranchisse des maillons de la convenance.
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Ce premier film roumain qui , quoiqu'un peu convenu dans sa forme et son propos, n'est pas dénué de charme. Car cette banalité exprime l'état d'un pays dont les préoccupations, indexées sur une Europe démocratique, ont radicalement changé.
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Regard aussi sobre qu’ironique sur une odyssée amoureuse à Bucarest.
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Trop étiré, notamment dans sa première partie avec Adina, le film ne manque pourtant pas de charme. Seules scènes à distance de Radu, les premières images et la chute portent un message fort.
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Le cinéaste veut décrire l’humeur hésitante d’un alter ego, mais il ne sait lui-même trancher entre une très banale nuit d’ivresse dans une ville d’Europe de l’Est et la description sentie d’un mal du siècle que des spectateurs non-roumains pourraient partager.