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Après ses deux premiers films, Il est plus facile pour un chameau... et Actrices, Valeria Bruni Tedeschi continue d’écrire son autofiction avec l’aide de son amie Noémie Lvovsky. Toujours aussi barrée, l’actriceréalisatrice réconcilie l’inconciliable : son nombrilisme n’a rien de narcissique, son exhibitionnisme est pudique et sa complaisance flirte avec une certaine propension à l’auto-humiliation. Quant à ses happenings comiques (la scène ubuesque où Louise a peur qu’on l’insémine avec le mauvais sperme est à crever de rire), ils vont de pair avec des scènes tragiques où pourtant rien ne semble vraiment grave. L’ensorcelant Filippo Timi et son monstrueux charisme, déjà repérés dans le Vincere de Marco Bellocchio (il jouait Mussolini), ici dans le rôle du frère ténébreux à la splendeur malade, auréolent le film d’une décadence chic très séduisante.
Toutes les critiques de Un château en Italie
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le scénario, les dialogues, le rythme trépidant et le jeu remarquable des acteurs (Marisa Borini, Céline Sallette, Valeria Bruni Tedeschi, Louis Garrel et le ténébreux Filippo Timi) font de ce film une oeuvre sensible, touchante et forte dont les images, souvent poétiques, nous poursuivent longtemps après le mot «fin». Il méritait sa sélection en compétition à Cannes… et même un prix !
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Un château en Italie, est une tragi-comédie inspirée dun scénario truffé de scènes hilarantes où la réalisatrice signe la fin de son «roman familial »
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La force du film vient quand même, surtout, de sa sincérité.
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L'actrice et réalisatrice Valeria Bruni Tedeschi réussit l'équilibre parfait entre comédie italienne et drame tchekhovien.
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Un film en apesanteur où Valéria Bruni Tedeschi donne la pleine mesure de son talent de cinéaste définitivement inclassable et touchant.
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La mort d’un proche, le désir de maternité, l’élan d’un nouvel amour : Valeria Bruni Tedeschi joue à nouveau avec la pelote de l’autobiographie de façon lucide et affûtée.
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Tant de linge sale, véridique ou non, jeté à la face du public fascine ou incommode. Le narcissisme intelligent et notre voyeurisme pour les people art et essai font le reste. Du moins Bruni Tedeschi est-elle engagée corps et âme dans ce film décadent, qui est aussi, de loin, son meilleur.
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La galerie d’acteurs impeccables, au premier rang desquels Filippo Timi et Xavier Beauvois (un chœur antique amer à lui tout seul), la mise en scène aguerrie, la générosité de Bruni Tedeschi plaident pour ce "Château en Italie", qui dit un paradis perdu, n’évite pas toujours les répliques limites et résonne comme la fin d’un cycle, en dépit de sa grâce têtue.
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Valeria Bruni-Tedeschi poursuit sa veine autobiographique avec un film délicat et sensible. Allergiques à l’auto-fiction s’abstenir.
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Après "Il est plus facile pour un chameau..." et "Actrices", c'est le troisième volet de la trilogie narcissico-burlesque de Valeria Bruni-Tedeschi. Et le plus abouti. Entre l'Italie et la France, la mort d'un frère et la conception d'un enfant, ce drame tchekovien a des airs de comédie déjantée. Un régal.
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un récit mené tambour battant, où alternent les scènes burlesques (notamment une dispute avec les soeurs d'une église) et des moments plus tragiques.
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Un château en Italie" n'est pas un film rabougri; c'est un film qui, au lieu d'empester la naphtaline et de s'enliser dans la nostalgie, donne envie d'avancer alors que tout un monde, intime, plein de secrets et de douleurs, s'effondre. Comme un ultime sursaut. C'est une page qui se tourne mais aussi un pas de géant comme le suggère le dernier plan, aussi simple que beau.
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Tous les acteurs sont géniaux, car le moindre rôle existe. La réussite de Valeria Bruni Tedeschi est d'être constamment du côté de tous tout en pratiquant un humour féroce et salvateur.
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(...) une éruptive saga familiale qui (...) réussit l'impossible, instiller du burslesque dans le tragique et du poignant dans le léger.
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Depuis le premier épisode, tourné il y a dix ans, le double autofictif de la réalisatrice trouve, ensemble, un avantage et un inconvénient : si elle n'a pas fait un pas, elle n'a pas non plus pris une ride.
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Malgré ce ton original qui définitivement le caractérise, Un château en Italie souffre de sérieux problèmes de rythme qui viendront à de nombreuses reprises provoquer un inévitable ennui, faute aussi à l’absence totale de surprise dont pâtit son scénario – revoir encore et toujours Louis Garrel interpréter ce genre de personnage nébuleux ne faisant qu’accentuer la chose.
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Valeria Bruni-Tedeschi signe un film très personnel, desservi par une insuffisante mise à distance.
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Les passages d'un registre à l'autre sont négociés avec brutalité. La cinéaste se dirige elle-même en exagérant tous ses travers. On ne l'a jamais vue si maladroite, si ridicule. Lorsqu'elle porte ce trait jusqu'à l'exagération burlesque, elle s'en tire plutôt bien. Il arrive aussi que ces défauts soient mis en avant comme pour implorer la pitié.
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une famille parfois trop excentrique, mais suffisamment touchante pour faire de ce film autobiographique, mâtiné de l’humour de Noémie Lvovsky qui a collaboré au scénario, une jolie comédie douce-amère.
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Alternant moments très drôles ou très forts (la mort du frère qui a contracté le sida), cette variante des riches pleurent aussi ne manque pas de charme.
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Si le film de Valeria Bruni-Tedeschi ne cède jamais aux sirènes du voyeurisme, c’est grâce à l’humour qui tient un grand rôle dans le long-métrage et traverse toutes les situations, même les plus tragiques. Plus que le danger de voyeurisme, il désamorce le pathos qui aurait pu également menacer le récit. Au lieu de ça, on a de l’espoir et parfois de la joie en grosse quantité, même si le monde s’écroule, ce dernier est toujours permis et nécessaire.
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Malgré de bonnes doses d'humour, le troisième long-métrage de Valéria Bruni-Tedeschi cède aux travers d'un cinéma d'auteur nombriliste.
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Un château en Italie en serait plutôt une version « Paris au vingt-et-unième siècle », parodique et narcissique.
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Valeria Bruni-Tedeschi signe un film très personnel, desservi par une insuffisante mise à distance.
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Entre le château italien qui donne son nom au film et les beaux quartiers parisiens, Valérie Bruni Tedeschi, bien moins inspirée que dans ses fictions antérieures (plus drôles et sautillantes), aligne les saynètes volontaristes dans le plus grand bazar, cherche des verges pour se faire battre en franchissant la ligne jaune de l’anecdote people (on ne peut pas ne pas penser à son union passée, dans la vraie vie, avec Louis Garrel) et, parfois frôle la faute de goût (le rôle d'alcoolo parasite confié à Xavier Beauvois). Résultat: une comédie bancale où l'on rit énormément sur l'écran (l’hystérie mise en scène est à ce prix), mais beaucoup moins dans son fauteuil.
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Finalement, voilà un film qui ressemble à un sac à main de fille : intriguant, foutraque et rempli de trucs souvent étonnants mais sans grand intérêt.
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Le tricotage fiction / réalité (bonjour la galerie de portraits) s’avère aussi écœurant que la morgue et le cynisme de cette famille qui a la tartufferie de vouloir nous faire rire d’elle et pleurer pour elle : pour ça, elle peut toujours courir !
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Puisant toujours dans sa vie pour nourrir ses fictions, Valeria Bruni-Tedeschi poursuit dans cette veine. Mais cette fois, difficile de ne pas être embarrassé par l’impudeur dérangeante dont elle fait preuve, même si elle accouche parfois de scènes loufoques.