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Influencé par le roman noir et par Michel Audiard, Gagnol signe un scénario roboratif avec méchants caricaturaux, répliques argotiques et ambiance jazzy. Une vie de chat s’apparente d’ailleurs plus à un récit d’aventures échevelé façon Pieds Nickelés qu’à un drame initiatique. Les rapports entre Jeanne, mère débordée, et Zoé, petite fille mutique depuis la mort de son père, sont artificiels et sans surprise. Esthétiquement, cependant, le film est une réussite complète : avec ses visages à la Modigliani, ses corps façon Botero et ses couleurs inspirées de Matisse, Une vie de chat renoue avec l’ambition visuelle de L’Enfant au grelot, de Jacques- Rémy Girerd, qui fut le premier coup d’éclat de Folimage.
Toutes les critiques de Une vie de chat
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Une vie de chat d'Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli démontre que l'animation n'a pas forcément besoin de 3D. Surtout pour faire passer des émotions.
Sis dans un Paris fantasmé aux toits vertigineux et aux cathédrales pleines de gargouilles, leur dessin animé séduit par son graphisme élégant. Leur matou outsider des fêtes de fin d'année a tout pour vous faire ronronner. -
L’histoire — un chat qui partage son existence entre la fille d’une policière le jour et suit un cambrioleur la nuit — réussit le pari de s’adresser autant aux enfants qu’à leurs parents. Les gags s’enchaînent pour les plus petits, tandis que des allusions aux classiques du genre, comme « les Affranchis » de Martin Scorsese, ou aux dialogues d’un certain Audiard revisités par Jacques-Rémy Girerd (fondateur de Folimage et producteur) sont d’imparables pièces à conviction pour les spectateurs.
Un mélange des genres réussi et assumé par les réalisateurs Jean-Loup Felicioli et Alain Gagnol : « Nous voulions quelque chose de familial, à la fois réaliste et dans lequel on s’amuse le plus possible. » Avec les voix de Dominique Blanc, Bernadette Lafont, Bruno Salomone et Jean Benguigui, le plus spectaculaire reste sans conteste l’univers graphique de ce dessin animé réalisé dans les studios drômois à la Cartoucherie de Bourg-lès-Valence, nouveau haut lieu de l’animation en France.
Ici, pas de 3D, mais une animation à la main « à l’ancienne », des colorisations de dessins à la craie, un budget de 5 millions d’euros… Et, au final, un exquis conte de Noël. -
Troisième long métrage des studios d'animation lyonnais Folimage (après La Prophétie des grenouilles et Mia et le Migou), Une vie de chat frappe par sa souplesse gracile, la vivacité féline de ses dessins, l'harmonie bondissante de la musique et des couleurs. Il surprend par la manière dont, en à peine une heure et dix minutes, il condense une intrigue de polar bigarrée et une chronique sociale touchante. Un burlesque potache s'y niche par ailleurs, qui se traduit autant par la bêtise crasse des gangsters, leurs répliques pittoresques, leurs accents belges à couper au couteau. Celui, titi parisien, de Bernadette Lafont, qui prête sa voix à la nounou de Zoé, affreuse mégère à la solde des gangsters, apporte une saveur supplémentaire, qui s'accorde avec les quelques gags à répétition bien sentis. Une telle profusion traduit un formidable instinct de mise en scène. Il serait dommage de passer à côté.
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Courses-poursuites acrobatiques, enlèvements épiques, rebondissements aériens : on plane, presque en apesanteur, au-dessus d'un Paris rêvé, délicieusement rétro. Un décor de bric et de broc, baigné de lumière mordorée et de musique jazzy, où la tour Eiffel jouxte Notre-Dame, où la douceur lunaire de Tati côtoie la gouaille d'Audiard.
Mitonnée au sein du studio Folimage (producteur des films de Jacques-Rémy Girerd, dont La Prophétie des grenouilles et Mia et le Migou), cette Vie de chat est un régal pour les yeux : chaque mouvement a la souplesse et la grâce du félin et de son compagnon humain, qui se coulent avec fluidité de gouttière en corniche. Cette vivacité, cette invention n'empêchent pas le film d'explorer des sillons plus mélancoliques : la perte du père, par exemple. C'est aussi ça, Une vie de chat : l'histoire d'une petite fille murée dans son deuil qui, soudain, triomphe du chagrin.
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Pas besoin d’être très long (le film dure à peine 1h10), ni de 3D non plus ou d’effets spéciaux ébouriffants, pas plus que d’une intrigue complexe pour séduire : la preuve avec ce dessin animé né chez Folimage bourré de charme. Dotée d’un graphisme léger, enveloppant, doux, de personnages sans stéréotypes, aux visages de Modigliani, cette comédie policière est aussi un hommage ravissant et poétique à Paris. Un très gros miaou de félicité !
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Ce polar animé avec une extrême élégance attire l’œil par son graphisme pittoresque et l’oreille par la caractérisation vocale de ses protagonistes autant que par une musique enlevée qui renvoie à la double mythologie du jazz et de la série noire. Face aux grosses machines hollywoodiennes, le studio Folimage continue à affirmer son identité singulière.
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Voici la nouvelle pépite du studio Folimage, après La Prophétie des grenouilles et Mia et le Migou. Accessible à partir de 6 ans, ce film d’animation français captive dès les premières minutes avec son intrigue de polar, à tel point qu’on oublie le graphisme minimaliste de la 2D. La trame reste classique, mais on est emballé par l’atmosphère et la musique, envoûtantes.