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Voilà un film qui croit dur comme fer à son sujet. En décrivant les relations entre un "fourgueur" surdoué de cuisines industrielles et son fils (qu’il accepte de former à la vente pour le sortir d’une mauvaise passe), le réalisateur et coscénariste Sylvain Desclous semble sortir ses tripes. Portrait d’un homme dévoré par son métier, évocation mélancolique d’une prise de conscience tardive, approche bouleversée des rapports père-fils, on ne peut guère lui tenir rigueur, (pas plus qu’à ses comédiens d’ailleurs), d’un manque d’implication. Pourtant, si le film garde le cap, son manque de finesse laisse l’impression que tous les négociants en cuisines sont de parfaits abrutis.
Toutes les critiques de Vendeur
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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La prestation formidable de Gilbert Melki en star des vendeurs des cuisines pourrait suffire à justifier la découverte sans délai de ce premier long.
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Sa réalisation est fluide, rythmée par les pérégrinations de Serge.
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Pudique et efficace, servi par un duo (et même un trio car l’intervention de Sara Giraudeau, si courte soit-elle, est à ne pas négliger) d’acteurs talentueux et un scénario ambitieux, cette première œuvre prouve que le cinéma français n’a pas fini de nous surprendre et de nous séduire.
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En dépit de quelques scènes répétitives, Sylvain Desclous rend cinématographique un décor fait de zones commerciales, de parkings et de routes. Il apporte aussi une émotion et une identité propres à ce premier film réussi.
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Mais si Vendeur est accrocheur, c'est surtout grâce à un pro : Gilbert Melki, trop peu vu ces derniers temps, qui donne à son personnage un blues, presque un mystère, plus sexy que pathétique.
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Avec ses ellipses étranges, ses personnages qui disparaissent, ses infos manquantes, Vendeur paraît un peu rafistolé mais ose le pari de fabriquer autour de cette vie de commercial franchement déprimante un improbable climat de jet-set quasi prolétaire, livrant un constat social et humain d’une grande amertume.
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(...) Gilbert Melki réussit une création spectaculaire et émouvante. Peut-être ébloui par cette créature, le réalisateur a pensé qu’un monde ordinaire, fait de ficelles mélodramatiques et de plans larges sur des paysages post-industriels, lui suffirait.