Toutes les critiques de War Pony

Les critiques de Première

  1. Première
    par Frédéric Foubert

    C’est lors du tournage d’American Honey, dans le Dakota du Sud, que l’actrice Riley Keough a fait connaissance avec Bill Reddy et Franklin Sioux Bob, deux natifs américains membres de la tribu Oglala Lakota, qui lui ont fait découvrir, à elle et sa coréalisatrice Gina Gammell, la réserve de Pine Ridge. Ensemble, ils ont conçu War Pony, qui s’inscrit dans la lignée de The Seventh Fire et Les Chansons que mes frères m’ont apprises, des films qui veulent montrer la réalité des tribus autochtones, minées par la pauvreté, la drogue, l’absence d’espoir. Ce portrait croisé d’un jeune homme de 23 ans et d’un gamin de 12 ans vibre grâce à ses excellents interprètes, mais se heurte aux clichés du récit initiatique « indé » – narration lâche, poésie naïve. On est loin d’American Honey, justement, de ce mélange de réalisme et de lyrisme trash dont rêvaient sans doute Gammell et Keough.