-
On pourrait réaliser plusieurs films sur Yves Saint Laurent (un autre, mis en scène par Bertrand Bonello, sortira d’ailleurs en 2014) tant il y a de choses à raconter sur cet être mystérieux dont la trajectoire de météorite a accompagné la profonde révolution de la société française. De la fin de l’Algérie française, qui l’a durablement meurtri, à la débauche post-soixante-huitarde qui l’a plongé dans l’enfer de la drogue, le « petit prince de la haute couture » aura connu des hauts et des bas que le film de Jalil Lespert restitue précisément et fidèlement. Trop. Rien ne déborde, tout est léché (photo et reconstitution nickel), jusqu’aux scènes compromettantes de « snifette » et de backrooms, expurgées. Si elle rend le résultat accessible à tous publics, cette forme d’application ne paraît pas en adéquation avec le comportement de dandy décadent du modèle, parfaitement incarné par un Pierre Niney qui livre la performance attendue. « Approuvé » par Pierre Bergé, Yves Saint Laurent semble enfin comme gêné aux entournures par ce haut patronage. Le célèbre mécène (interprété par Guillaume Gallienne) y est gentiment présenté comme un entrepreneur avisé, doublé d’un amant sacrificiel, véritable oeil du spectateur qui observe et commente en voix off la déchéance de son amant. De cette histoire d’amour fou qui tourne au mariage de raison, Lespert aurait pu tirer une oeuvre fiévreuse et inoubliable. C’est juste sincère et divertissant.
Toutes les critiques de Yves Saint Laurent
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Un mot revient durant tout le film : violence. Violence de la créativité, violence des sentiments et violence de la perte d'un être cher. Yves-Saint-Laurent nous fait le portrait d'un créateur troublé, un créateur obsessionnel-compulsif. Nous avons ici droit à une histoire d'amour prenante interprétée par ce que le cinéma français a de mieux à nous offrir.
-
Chef-d’oeuvre d’élégance et de raffnement, le flm est à l’image de Saint Laurent lui-même, pudique et émouvant. Dans le rôle du duo amoureux, les sociétaires de la Comédie-Française, Pierre Niney et Guillaume Gallienne, rendent un hommage plein de respect à l’homme qui révolutionna la mode à jamais. On attend en mai la version avec Gaspard Ulliel pour comparer…
-
Un amour fusionnel et un duo totalement complémentaire, joliment mis en scène par Jalil Lespert et interprété par deux comédiens du Français, Pierre Niney et Guillaume Gallienne, ici d’une précision prodigieuse. Le tout donne un film qui a l’élégance de son héros, un biopic réussi, qui évite l’hagiographie et lève le voile avec intelligence et sensibilité sur celui qui se cache derrière ces trois célèbres initiales à la verticale, YSL.
-
LE biopic du couturier, passionnant, est illuminé par la performance du jeune espoir du cinéma français Pierre Niney.
-
Jalil Lespert est visiblement inspiré par son sujet, soignant sa reconstitution et servi par des acteurs qui rendent un vibrant hommage à une personnalité complexe, révolutionnaire de l’univers de la haute-couture et de la mode.
-
Certes, il y a des scènes crues, montrant les dépravations et les excès morbides d'YSL. Mais si le film frôle quelques gouffres, on se rattrape vite aux rideaux de scène. Bref, l'art, le danger, l'angoisse restent à dose homéopathique, dans un film destiné à rester plaisant. Comme il offre, outre un joli casting d'actrices mannequins, les robes authentiques de Saint Laurent, prêtées par la fondation du couturier, on ne se plaindra pas que la mariée soit trop lisse.
-
Sous les traits du créateur de génie, le plus jeune pensionnaire de la comédie-française, Pierre Niney, livre une performance bluffante au cinéma dans le film de Jalil Lespert.
-
Yves Saint Laurent est un film intense, plus qu'un simple biopic, une véritable histoire d'amour.
-
Même si on reconnaît que le film manque parfois de souffle, surtout dans la partie consacrée aux années 70, on ne s’attendait pas à être aussi touché ! Oui, ce biopic haute couture (ah, les robes!) a de l’étoffe. D’autant que le costume est parfaitement taillé, quasiment sur mesure, pour l’élégant et talenteux Pierre Niney (de la Comédie-Française). Guillaume Gallienne lui aussi est, une fois de plus, parfait.
-
Un film élégant, accessible, chic et émouvant.
-
Il (le réalisateur) a beau ne pas faire l'impasse sur la déchéance du couturier, il manque une pointe d'émotion. Qui n'empêche pourtant pas le film de rester fluide et élégant comme un vêtement de Saint Laurent.
-
Servi par un pléiade d'acteurs bien dirigés, ce biopic enfonce les "Sagan" et autres "Gainsbourg", et met la barre haut pour le "Saint Laurent" concurrent de Bertrand Bonello, annoncé pour mai.
-
Pour le biopic qu’il consacre au génie de la mode, Jalil Lespert a opté pour un portrait elliptique naviguant entre ombre et lumière. Derrière les traits du couturier tourmenté, Pierre Niney est impeccable et trouve en Guillaume Gallienne, dans le rôle de Pierre Bergé, le partenaire idéal. Bien plus qu’un bon film sur la mode, on tient là une poignante histoire d’amour.
-
un portrait inspiré servi par un Pierre Niney au top
-
La pureté du style et sa sensibilité s'accordent à merveille avec l'élégance YSL.
-
Le film repose essentiellement sur la double présence de Niney et de Gallienne (Bergé), qui font revivre de façon touchante la relation très complémentaire entre le génie et le roc. Notons que Pierre Bergé, qui a souhaité le film, n'est pas allé contre certains voiles levés. Le film y gagne en force et en sincérité.
-
e premier des deux biopics consacrés cette année au grand couturier. Celui-ci assume sa vocation populaire, sa touche "Paris Match" et son luxe. Et se distingue par ses comédiens Pierre Niney et Guillaume Gallienne, brillants.
-
L’entreprise est estimable, grâce à des comédiens remarquables et une belle direction artistique, mais le film peine à dépasser le simple cadre du biopic académique, attendu et convenu.
-
De tout cela, qui fait que Saint Laurent est un artiste aussi intemporel que le sont ses vêtements, le film, qui s'est fait pourtant avec l'accord de Pierre Bergé, ne suggère en définitive pas grand-chose. On entraperçoit bien Andy Warhol ou Zizi Jeanmaire, mais c'est à croire qu'ils ne sont là que pour faire tapisserie. Du créateur dont l'unique regret fut de ne pas avoir inventé le jean, de l'artiste dont l'obsession était l'adhésion à la rue, il ne reste que quelques bribes noyées dans un personnage cantonné en créateur toxico-maniaco-dépressif. (...) Reste Pierre Niney. Plus qu'il ne le joue, il est Saint Laurent. Epoustouflant.
-
Jalil Lespert revisite la vie de Saint Laurent à travers l'évocation flamboyante de cinquante ans de création et de passion, mais aussi de tourments et d'excès. Du bel ouvrage.
-
Le cinéma peut-il réellement ressusciter l’œil acéré et sensible du plus célèbre couturier français ? Ambitieuse et attendue, la nouvelle réalisation de Jalil Lespert se confronte à l’exercice délicat du biopic, et tente de faire revivre à l’écran le génie créatif, féminin et tourmenté d’Yves Saint Laurent. Un défi à demi relevé, tant l’œil du cinéaste se laisse peu à peu étouffer par celui du narrateur.
-
Jalil Lespert aborde la vie d’Yves Saint Laurent avec trop de réserve.
-
Manquant d’extravagance, le biopic réalisé par Jalil Lespert fait la part belle à Pierre Bergé, le compagnon du grand couturier.
-
La première partie est véritablement captivante par son côté mécanique de précision. La seconde, en revanche, en dépit d’une ou deux scènes très réussies, perd en intensité.
-
Le film raconte l’histoire d’un homme très doué dans son domaine, mais un peu dépressif sur les bords. Ça arrive aussi dans d’autres corps de métier, chez les électriciens ou les chocolatiers, on n’en fait pas des films pour autant.