Justine Triet débarque en compétition accompagnée de son égérie Virginie Efira dans un thriller sensuel avec en guest star la sulfureuse Adèle Exarchopoulos.
De quoi ça parle ?
Une psychanalyste décide d’arrêter ses consultations pour se consacrer à son violon d’ingres : la littérature. En panne d’inspiration, elle accepte d’aider une jeune actrice aux abois qui lui raconte son histoire d’amour toxique avec un comédien. Et si c’était précisément le sujet dont elle avait besoin ?
Le passé cannois de Justine Triet
Son premier long-métrage, La Bataille de Solferino, avait été présenté en 2013 à l’ACID et l'avait installé (avec Macaigne ou Peretjatko) comme cheffe de file de la jeune scène indépendante française - on se souvient du numéro des Cahiers du Cinéma « Jeunes cinéastes français on n’est pas morts ! » dont elle était l'une des héroïnes. Trois ans plus tard, elle confirmait ces espoirs avec Victoria, qui réinventait l’actrice Virginie Efira en croisant le portrait de femme truffaldien avec les codes de la romcom américaine. Ouverture de la semaine de la critique, gros buzz, et pluie de nominations aux César. Elle grimpe un échelon supplémentaire cette année en déboulant en compétition.
Pourquoi on l’attend
Parce que le sujet s’avère sacrément ambitieux et donc potentiellement casse-gueule. Entre le délire hitchcocko-depalmien et les références rosseliniennes annoncées, Sibyl promet d’être un portrait de femme (psychanalytique et fantasmé) tel que le cinéma français n’en fait plus. Mais la vraie raison de notre attente c’est surtout l’espoir de revoir Virginie Efira au sommet. Dans Victoria, la comédienne était en état de grâce, se prêtant à un comique burlesque miraculeux, devenant le vortex d’une comédie hystérique et agitée. Si l’on en croit les premières rumeurs elle est plus que parfaite dans le film, accompagnée de la tornade Exarchopoulos dans le rôle de la jeune actrice. Du soleil, des corps, des fantasmes, de la littérature et beaucoup de cinéma... on a forcément envie de voir ça.
Commentaires