20 ans après son dernier film, le cinéaste déjanté peine à faire financer l’adaptation de son propre roman.
John Waters s'est toujours délecté de choquer l’Amérique bien pensante… et il aimerait bien continuer. Son dernier film, A Dirty Shame (chronique d’une femme coincée métamorphosée en créature lubrique) fête ses vingt ans cette année. Deux décennies qui ont permis au réalisateur de se consacrer à l’écriture.
Il a ainsi publié plusieurs ouvrages, comme Make Trouble en 2017 et M. Je-Sais-Tout: Conseils impurs d'un vieux dégueulasse en 2019. Ou encore le dernier en date, Sale menteuse. Une romance feel-bad (Liarmouth : A Feel-Bad Romance en VO), centré sur la figure d’une mythomane-kleptomane dont la cible de prédilection sont les valises sur les tapis roulants, et que l’artiste se voit bien adapter au grand écran.
Car en vingt ans, John Waters n’a pas du tout renoncé au cinéma. A l’occasion d’une exposition/rétrospective de l’Academy Museum consacrée à son héritage cinématographique trash mais culte, John Waters est revenu sur ces quelques années de trou.
Variety rapporte les déclarations de l’auteur, invité par le musée pour présenter ses deux premier courts-métrages, Hag in a Black Leather Jacket et Roman Candles : "Mon dernier film date d'il y a 20 ans, mais j'ai été payé pour en écrire six autres pendant ce temps". Parmi ces projets, quatre suites à Hairspray, une comédie de Noël intitulé Fruitcake, qui n’a pas encore vu le jour, et la fameuse adaptation de Sale menteuse. évoquée plus haut.
Sur ce dernier script, le réalisateur donne quelques détails :
"Le livre a fait l'objet d'une option. J'ai rendu le scénario. Ils aiment le script, mais nous n'avons pas l'argent pour le réaliser."
Il poursuit, confirmant la rumeur persistante qui affirmait qu’Aubrey Plaza était pressentie pour interpréter le personnage complètement loufoque de Marsha Sprinkle : "Je suis ravi qu'elle joue dans ce film, mais nous n'avons pas encore l'argent", déclare-t-il.
Aubrey Plaza, la nouvelle muse de John Waters ? Il faut dire qu’il y a quelque chose d'étrangement dérangeant dans les performances de l’actrice, un petit “je-ne-sais-quoi” qui pourrait coller avec l’univers du réalisateur de soixante-dix-sept ans. Il faut des épaules bien bâties pour succéder à Divine (Pink Flamingos, Polyester), ou encore à Ricki Lake (Hairspray, Cry-Baby).
L’actrice de trente-neuf ans a prouvé à plusieurs reprises savoir circuler entre les différents registres, de Scott Pilgrim à Parks and Recreation, ou de Emily the Criminal à la deuxième saison de The White Lotus. Prochainement, elle sera à l’affiche du Megalopolis de Francis Ford Coppola (rien que ça !) qui devrait sortir cette année et de Honey’ Don’t, second film en solo d'Ethan Coen prévu pour 2025.
Alors, Aubrey Plaza chez John Waters, on attend de voir !
Emily The Criminal : Aubrey Plaza force insoumise [critique]
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