Peter Hacks est un écrivain allemand né le 21 mars 1928 en Pologne. Il est l'auteur d’une œuvre générale comprenant des comédies, des drames (fortement inspirés du théâtre grec et de Shakespeare) et une tragédie. Quoique tardivement, il s’est aussi illustré dans la poésie lyrique. Peter Hacks est fils d’avocat. Il grandit à Breslau (aujourd'hui Wrocław, en Pologne) et décroche son baccalauréat en 1946 à Wuppertal. Par la suite, il intègre l’Université de Munich, où il suit des cours de sociologie, de philosophie et de littérature. Après avoir obtenu son doctorat, Peter Hacks passe une période de quatre ans à gagner sa vie comme peintre indépendant.Nous sommes au début des années cinquante et cette période correspond avec son adhésion à la pensée marxiste.En 1955, Peter Hacks épouse Anna Elisabeth Wiede et s’installe en RDA, où il adopte pleinement le socialisme existant. La même année, il écrit sa première pièce, Les Débuts de l’époque indienne.Ses premiers travaux sont réalisés pour le compte du théâtre Berliner Ensemble de Bertolt Brecht, et de fil en aiguille, en 1960, ses pièces sont jouées au Deutsches Theater, dont il devient le dramaturge.Cependant, il quitte ce poste en 1962, suite aux critiques qu’il reçoit du parti au pouvoir par rapport à sa mise en scène de Die Sorgen und die Macht.Désormais écrivain indépendant, il rencontre un grand succès avec sa comédie, La Paix. Il en est de même pour La Belle Hélène en 1964. La même année, il est élu membre du P.E.N (une association d’écrivains de la RDA). En 1965, sa pièce Moriz Tassow fait l’objet d’un scandale. Deux ans plus tard, Peter Hacks signe Amphitryon, suivi de Adam und Eva en 1972, année à laquelle il intègre l’Akademie der Künste. En 1974, alors qu’il présente sa pièce, Conversation chez les Stein sur monsieur de Goethe absent (considérée comme la plus célèbre de l’auteur), il se voit décerner le Nationalpreis deuxième classe et celui de première classe trois ans plus tard.Entre temps, en 1973, il sort Das Jahrmarktsfest Zu Plundersweilern. La popularité de Peter Hacks auprès du public suscite l’antipathie de plusieurs envieux, qui conçoivent mal son succès et sa témérité. L’écrivain se fait remarquer par sa force de décision et ses prises de position. Il est totalement contre le principe de mettre l’art au service de la politique et de la science. Peter Hacks voit dans le style romantique une inaptitude à comprendre le système politique. Il le rejette donc au même titre que l’art contemporain, préférant se consacrer à un classicisme qu’il renchérit d’esthétique. Dotée d’un humour particulier et d’un maniement remarquable de la langue, la création dramatique représente le noyau de son œuvre.Lorsque Hacks se met à la poésie lyrique, il s’en sert au fur et à mesure pour critiquer l’environnement politique de son pays, acquérant une grande maîtrise dans ce style littéraire. Ses poèmes, le plus souvent en rimes, comportent certaines similitudes avec ceux de Heinrich Heine.Il écrit aussi bien pour les adultes que pour les enfants. On retrouve dans ses essais un style d’écriture clair se rapprochant de la tradition française. Ce qui explique le fait qu’il ait consacré l’un de ses plus grands essais à Voltaire. Peter Hacks accordait aussi son admiration à des personnalités françaises comme Pierre Corneille, Honoré de Balzac et Alexandre Dumas père. En 1976, Peter Hacks s’attire les foudres de la RDA en prônant ouvertement l’expatriation de l’un des membres de son opposition, Wolf Biermann. En 1991, l’auteur quitte l’Akademie der Künste et tourne le dos à la scène culturelle allemande. Cependant, ceci ne l’empêche pas de continuer à écrire des essais, des poèmes et des pièces qui sont édités au complet en 2003.Le 28 août de la même année, Peter Hacks s’éteint à Groß Machnow, dans sa maison de campagne. Jusqu’à présent, il demeure l’un des dramaturges allemands les plus joués.
Nom de naissance | Hacks |
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Genre | Homme |
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