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Interrogé par le Parisien à propos de son émission sur Canal+, Le Petit journal, Yann Barthès s'est laissé aller à quelques confidences sur ses invités politiques, Nicolas Sarkozy, François Hollande, Marine Le Pen...

Depuis la rentrée, Le Petit journal occupe une place plus importante dans la grille des programmes de Canal+. Tous les soirs de la semaine, à 20h30, après Le Grand journal d'Antoine De Caunes, c'est au tour de Yann Barthès et son équipe de décrypter l'actualité avec un ton humoristique et piquant, surtout pour nos politiques. Dans une interview accordée au Parisien, le présentateur se confie sur son émission.Le Petit journal fait souvent polémique. A mi-chemin entre une émission d'humour et d'information, elle prend le partie de montrer les images différemment des autres chaînes. "On a les mêmes images que les autres chaînes de télévision, mais on les regarde autrement. Notre job, c’est de décrypter ce spectacle de marionnettes." explique Yann Barthès au Parisien, mais "Depuis la rentrée, nous développons les sujets de fond. Quand nous allons à Lampedusa après la mort des migrants clandestins, quand nous allons en Grèce après le meurtre d’un rappeur antifasciste, ce n’est pas pour rire". Pour l'animateur "Se moquer du pouvoir, c’est la démocratie, c’est nécessaire. Et puis, il y a du sens dans ce qu’on diffuse, ce n’est pas que de la rigolade", ce que prouve chaque jour les bonnes audiences du programme.Yann Barthès fait également quelques petites révélations sur les politiques qu'il reçoit dans Le Petit journal, notamment pendant la campagne présidentielle. "Sarkozy est une bête de télé. Il a voulu savoir ce que j’avais dans le ventre. On n’a pas échangé un mot pendant les quatre minutes de pause pub, qui restent les minutes les plus longues de ma vie" commence l'animateur, "Hollande, au départ, était mal à l’aise et un peu langue de bois. Pendant la publicité, son conseiller, Christian Gravel, est venu lui dire à l’oreille : 'C’est une émission pour les jeunes.' Du coup, il s’est détendu. Marine Le Pen, elle, riait tout le temps, jusqu’aux larmes et sans raison véritable. Elle voulait, je pense, donner l’image de quelqu’un de cool". En revanche, certains ont laissé une moins bonne impression comme François Bayron, le Président du Modem "c’est pas terrible. Lui, il aurait fallu que quelqu’un vienne lui parler à l’oreille pendant la pub ! Mais je crois qu’il n’écoute personne…"Quant aux critiques qui ciblent son émission, Yann Barthès n'y prête pas vraiment attention. Beaucoup ne sont pas heureux d'être "ridiculisé" par Le Petit journal, ce à quoi il répond "C’est parfois un peu cruel, mais on essaie de ne jamais blesser. L’une des premières règles, c’est de rire des puissants et de faire gaffe aux plus faibles. Et aussi de ne jamais se comporter comme des paparazzis. Tout ce qu’on filme se déroule dans des réunions publiques. Je n’oublie jamais que la personne visée va regarder. Si c’est diffusé, c’est que j’estime que ça n’est pas blessant."