Toutes les critiques de Aloïs Nebel

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gérard Delorme

    Le terme « Nebel », qui veut dire brouillard en allemand, est très révélateur non seulement de l’atmosphère qui entoure le personnage principal, sombre et taciturne, mais aussi de son état d’esprit, qui cherche peut-être à occulter les convulsions historiques dont il a été témoin, depuis la libération de la Tchécoslovaquie à la fin de la guerre, jusqu’à la révolution de velours à la fin des années 80. Son métier, chef de gare, résume aussi une vie passée dans l’immobilité à regarder les gens voyager. Comme dans la BD dont il s’inspire, le film cherche moins à raconter un récit rythmé qu’à dessiner une sorte de mosaïque dont les contours ne se révèlent qu’à la fin. L’important étant l’atmosphère, rendue avec efficacité grâce à la technique éprouvée du rotoscope dans un beau noir et blanc expressionniste. Pour compenser la tonalité généralement pessimiste, la fin rappelle qu’il n’est jamais trop tard pour commencer à vivre.

Les critiques de la Presse

  1. Les Inrocks
    par Serge Kaganski

    Si la facture visuelle est magnifique, le son est minutieusement travaillé, de la musique au clapotis lancinant d'un robinet qui fuit, rendant ce film aussi sensible, précis et prégnant que s'il était tourné en prises de vues réelles. (...) "Aloïs Nebel" est une splendeur à tous points de vue.

  2. Les Inrocks
    par Serge Kaganski

    La grande réussite de Tomás Lunák, c'est de célébrer sa lutte sourde et sa lente ouverture au monde, de manière silencieuse et feutrée, par allusions et métaphores, en exploitant formidablement chaque décor, en traver­sant de fascinantes atmo­sphères de pluie et de nuit.

  3. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    Envoûtant.

  4. Positif
    par Nicolas Bauche

    Tout est cinéma dans Aloïs Nebel : du choix de l'animation, de sa sophistication sur le primat photographique du septième art. La force de l'intrigue, armature dense d'une chronique d'un parricide annoncé sur le documentaire sur la transition politique tchécoslovaque.

  5. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    (...) "Aloïs Nebel" attire l'attention. Le choix de traiter cette histoire par l'animation accentue encore la singularité du projet.

  6. Le Point
    par Florence Colombani

    Les amateurs de bandes dessinées connaissent peut-être déjà ce personnage taciturne et vulnérable qu'a imaginé l'auteur Jaroslav Rudis. Le jeune réalisateur Tomas Lunak - dont c'est le premier film - lui donne vie avec une étonnante sûreté de trait. Esthétiquement, le film est une merveille, à l'image de cette première séquence où, de nuit, un train surgit dans un brouillard neigeux... Et puis en avançant vers la résolution du mystère, le cinéaste donne à sa tragédie d'Europe de l'Est de faux airs de western. Autant dire que le spectateur qui ose tenter l'aventure d'Aloïs Nebel sera largement récompensé de son audace.

  7. Libération
    par Gérard Lefort

    Adaptation réussie de la brumeuse et sombre BD tchèque "Aloïs Nebel".

  8. Le Figaro
    par Le Figaro

    Un film d'animation pour adultes, en noir et blanc, passionnant et époustouflant de maîtrise.

  9. Le JDD
    par Alexis Campion

    (...) voilà un fort bel objet qui nous arrive de Tchéquie. (...) Le scénario ne manque pas d'ambition, au point de paraître terriblement alambiqué.

  10. StudioCiné Live
    par Thomas Baurez

    Si le spectateur pressent que l'intrigue morcelée va, peu à peu, s'assembler pour réactiver une mémoire contrariée, il n'en sera malheureusement rien. Frustrant !