Toutes les critiques de Béliers

Les critiques de Première

  1. Première
    par Eric Vernay

    Grímur Hákonarson narre cette tragédie familiale dans un écrin de western. Sans se laisser aller à la contemplation purement décorative, le récit va à l’essentiel : au milieu des paysages de la terre de feu et de glace, panoramiques et spectaculaires, surplombés par des écrasants ciels blancs zébrés de gris, s’écrit le destin rugueux de deux frangins dans la mouise. Vont-ils parvenir à se serrer les coudes entre deux coups de shotgun, un coup fourré et un rail de coke? Ce serait bien, un peu de tendresse. Parce que dehors, il fait sacrément froid. Le film est hard boiled et sans chichis – nombreux éclairs de violence, réalisme brut du quotidien de l’éleveur solitaire, humour vache - mais moins patibulaire qu’ils n’en a l’air, à l’instar de ses anti-héros. Leur dégaine flippante de Viking en quad cache un cœur meurtri en quête de dégel.

  2. Première
    par Gérard Delorme

    Comme dans un western, la toute première image de Béliers inscrit l’homme dans un espace qui le domine.Immédiatement après, un gros plan montre le lien affectif fort qui unit un éleveur et ses animaux. Il n’en faut pas plus au réalisateur islandais de ce premier film justement primé à Un certain regard pour poser les bases d’un drame puissant, qui commence comme une comédie grinçante, mais change de registre et ménage des surprises constamment sur un rythme posé mais inéluctable. Au-delà de l’humour à froid (les frères communiquent par chien messager) et la métaphore facile (ils sont têtus comme des mules), la proximité des animaux sert à révéler une humanité qui se manifeste lorsque les bergers refusent l’inacceptable, et entreprennent une série d’actions admirables et tragiques. 

Les critiques de la Presse

  1. Le Monde
    par Noémie Luciani

    On aura voyagé très loin sans être sorti de la vallée solitaire, et l’on a rarement vu, avec une telle économie de discours et de matière, une telle ampleur dans le poème.

  2. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    Tout doucement, le film s’élève jusqu’aux sphères du conte et du mythe en un finale hivernal d’une grande beauté. Une bouffée d’air froid bienvenue.

  3. CinémaTeaser
    par Emannuelle Spadacenta

    Comme ses deux sujets barbus, c’est un film qui sous ses airs mal dégrossis est terriblement attachant.

  4. Ecran Large
    par Chris Huby

    Au final, il s’agit d’un film naturaliste très fort, réussi, au sujet maîtrisé, qui mérite amplement son prix d’Un Certain Regard reçu au Festival de Cannes 2015.

  5. StudioCiné Live
    par Julien Jouanneau

    Les plans fixes, superbes, rivalisent avec la photographie, au début aussi crépusculaire que la relation fraternelle, puis peu à peu chatoyante. 

     

  6. Télérama
    par Frédéric Strauss

    Comme ses personnages, ce film a de la gueule. Tout en jouant la chronique villageoise et les querelles de clocher à l'ancienne, le jeune réalisat eur, Islandais de souche, déploie une mise en scène actuelle et stylée.

  7. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    La force de ce beau film vient de sa connaissance de la ruralité dont il pointe les travers sans la moindre condescendance.

  8. MyTF1News
    par Romain Le Vern

    La pudeur et la discrétion de son beau film fraternel font du bien, d'autant qu'il y a une surprise, comme un trésor caché.

  9. Le JDD
    par Alexis Campion

    Une fois lancé, le récit ne surprend pas tant que ça, la mise en scène nous laisse dans l’attente d’une intrigue secondaire qui ne vient pas. Reste le dénouement, dramatique, émouvant, mais avancé sur le tard.

  10. Libération
    par Julien Gester

    Joli film un peu académique.

  11. Libération
    par Gilles Renault

    Très loin des écrans radar (pulls informes, barbe et tignasse hirsutes, verbe rare), Sigurdur Sigurjonsson et Theodor Juliusson font la paire désappariée, dans l’agrément de ce tableautin social - enchâssé dans des paysages en cinémascope - auquel le cinéaste tient à associer une gent animale 

  12. Nouvel Obs
    par La rédaction du Nouvel Obs

    Grímur Hákonarson noue le drame avec une belle maîtrise, dessinant des personnages forts, servis par des comédiens expérimentés.

  13. La Croix
    par Arnaud Schwartz

    Ce beau film vaut aussi pour sa tonalité si singulière, où l’humour et la tendresse se cachent sous des couches épaisses de silence, l’isolement enneigé et la rudesse des existences. 

  14. Les Echos
    par Thierry Gandillot

    Franchement, on a eu du mal à s’intéresser tout au long à cette plongée vétérinaire et psychanalytique chez les éleveurs d’Islande. A l’exception du final, impressionnant.