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Le film d’espionnage n’est pas une spécialité hexagonale. Pour un puissant Les Patriotes, d’Éric Rochant, combien d’embarrassants succédanés de cinéma US ? Pariser évite cet écueil en inscrivant son thriller parano dans une tradition plus littéraire et anti-spectaculaire héritée de Rohmer et de Desplechin. Il parachute un intello flottant dans son imper et son spleen ironique (Melvil Poupaud) au milieu d’un échiquier politique complexe, entre les hautes sphères politiques et un groupuscule d’extrême gauche. Librement inspiré de l’affaire de Tarnac, ce "grand jeu" conspiratoire mené par un Dussollier inquiétant s’avère aussi excitant qu’indéchiffrable. Mi-polar, mi-mélo, ce film sur l’engagement avance masqué derrière un subtil paravent de paradoxes, de bons mots et de passions à contre-temps. Brillant.
Toutes les critiques de Le Grand Jeu
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Nicolas Pariser filme cette intersection avec une élégance toute classique, une belle fluidité narrative, tirant le meilleur parti de ses comédiens, excellents.
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Un coup d'essai fort prometteur.
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Chaque situation a ses enjeux cachés, que suggère une mise en scène ample et lyrique. Mais aussi une écriture d'une grande précision : on n'avait pas entendu depuis longtemps des dialogues aussi fouillés et littéraires
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(....) un thriller politique aussi singulier qu'ambitieux.
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(...) un pur polar politique dont le moteur démarre vraiment à mi-chemin après avoir un peu trop appuyé sur la touche mystère.
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Dans sa seconde partie, la romance, moins crédible, entre l’écrivain et une militante d’extrême gauche, n’entache pas le soin apporté à l’écriture (...)
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Un film captivant et troublant, qui témoigne de l’ambition d’un cinéaste dont on attend la suite.
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(...) un très beau film qui s’insinue en nous comme une délicieuse drogue douce.
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On ne peut s’empêcher de trouver dommage que le personnage de Clémence Poésy, jeune activiste idéaliste, polarise totalement le récit vers des enjeux de séduction, trahison, sauvetage qui éloignent le film de son ambition de constituer une réflexion sur la chose publique.
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Affichées, visibles, les ambitions du propos ne résistent pas à la vacuité d’un film qui s’enlise dans sa propre glaise. On eût aimé plus de mordant, d’efficacité, de crédibilité pour cette intrigue politico-dramatique qui manque, sur la longueur, de nerf et de punch.
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Melvil Poupaud, André Dussolier et Clémence Poésy, qui accomplissent par ailleurs une excellente prestation, ne peuvent palier, hélas, les insuffisances du scénario pour animer ce film.
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Malgré les efforts d'André Dussolier, excellent en grand manipulateur de l'ombre, le film ne décolle pas, faute de crédibilité.