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Cette nouvelle adaptation de la pièce de Shakespeare ne pouvait pas échapper à la comparaison avec celles de ses illustres prédécesseurs. Alors, plutôt Welles ou Polanski ? Plutôt baroque ou réaliste ? La réponse est : entre les deux. De la version de Welles, Justin Kurzel, cinéaste australien maniériste, a conservé une certaine grandiloquence et un sens de l’esthétisme poussé; de celle de Polanski, une fascination pour la violence et la morbidité. Le résultat est honorable mais, à la vérité, on s’en fiche un peu. La relecture postmoderne de Kurzel ne peut rien contre le côté daté d’une pièce écrite il y a quatre cents ans, dont le héros velléitaire semble archétypal.
Toutes les critiques de Macbeth
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Justin Kurzel ne se risque jamais à réinventer la pièce mythique de Shakespeare, mais préfère lui offrir un écrin funèbre et baroque.
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Grand moment de cinéma, spectaculaire et violent (c'est du Shakespeare !), qui offre un très beau rôle à Marion Cotillard.
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Kurzel prend à bras le corps ce récit sans ne jamais donner l'impression de se laisser intimider (...) Rien ne pourra altérer l'époustouflante impression laissée par ses deux comédiens principaux
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"Macbeth" est dans une quête permanente, visuelle et sonore, de puissance. Parfois, il atteint une transe cinématographique, d’autres fois, il se fourvoie dans la complaisance de l’image pour l’image. Mais par la radicalité des choix qui le sous-tendent, par ce jusqu’au-boutisme macabre comme une fièvre délirante, il est splendide et solide. Et son imagerie est inoubliable.
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Le texte immortel de Shakespeare ne se réduit pas, loin s’en faut, à cette lecture toute simple : mais même un peu lestée, comme c’est le cas ici, des grands moyens qu’elle se donne, c’est l’une des plus fortes que l’on puisse en faire.
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Tourné en vers et en décors extérieurs, son Macbeth transcende son sujet par une mise en scène pleine de tension.
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"Macbeth”, de Justin Kurzel s'avère mieux que ce qu'on aurait pu craindre, notamment grâce à un Michael Fassbender impressionnant.
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Reste que le plus gros problème du film, c’est qu’il ne parvient pas à retransmettre la puissance théâtrale du texte, celle qui donne, par la voix, de la chair à cette tragédie. Alors oui, il y a beaucoup de bruit et de fureur, mais l’émotion, la vraie, celle qui fait que Shakespeare est un génie, elle, fait défaut.
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La mise en scène est un peu plus grandiloquente. Apparemment fasciné par son décor rugueux et dépouillé, Justin Kurzel surexploite légèrement filtres, brume et ralentis.
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Plus encore que quelques répliques, le personnage perd sa légendaire dureté. Dommage car Marion Cotillard réalise ici un tour de force, tant elle maîtrise ce rôle réputé comme l'un des plus difficiles du théâtre mondial.
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Kurzel s’ingénie à rendre les conflits dramatiques de la pièce illisibles à force de coupes et d’ellipses, pour ne privilégier qu’une transe visuelle et faire jouer un Michael Fassbender au même diapason de surrégime. Bref, beaucoup de bruit et de fureur pour rien.
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D'une mise en scène ultra-esthétisante à l'interprétation figée des comédiens, tout dans Macbeth écrase d'une pesanteur respectueuse de l'œuvre originale mais programmatique.
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Ambitieuse, cette version n'en reste pas moins décevante.
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Dans cette singularité de l’ordre de l’oxymore, le film ne trouve jamais le bon ton. La virtuosité des images, que d’aucuns qualifieraient de pompeuses, suscite autant de frustrations que la dramaturgie du film, peu fouillée dans sa psychologie, mais conduisant à des soliloques très bavards, écartant de longs instants l’habillage musical.
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Détournement romantique comme déjà chez feu Orson Welles ? On s'en moquerait s'il n'était associé à des effets kitsch, ridicules de grandiloquence.
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Gros gâteau fourré à la crème...
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La chose réussit médiocrement à captiver. Michael Fassbender est très bien, Marion Cotillard aussi (...) Seulement, on ne se sent guère concerné par ces passions, par ces excès, par ce film.