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Probablement le film indépendant le plus original de l’année, Putty Hill ne ressemble à rien de connu. En montrant comment la mort affecte les vivants, Matthew Porterfield reproduit un processus naturel selon lequel l’absence (ou le vide) provoque le plein. Et c’est littéralement ce qui arrive quand, au fil de séquences trompeusement anodines, le cadre se remplit d’informations, de signes et d’affects qui dressent le portrait informel et spontané d’une communauté hétérogène que ses plus jeunes membres cherchent à fuir dès qu’ils en ont l’opportunité. Le film a l’air d’avoir été enregistré sur le vif alors que la plupart des scènes ont été écrites, impression accentuée par le recours à l’interview de certains des intervenants, pour la plupart des acteurs amateurs. Le résultat impressionne beaucoup plus que le sujet ne le laissait supposer.
Toutes les critiques de Putty Hill
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Une chronique familiale douce et désespérée.
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Conçu comme un collage de séquences d'une simplicité limpide, filmées au plus près de ses personnages, Putty Hill est un film fort, qui fait advenir un monde dans toute sa richesse géographique, culturelle, sociale, spirituelle, émotionnelle...
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Ce n’est pas tant l’argument qui convainc et emporte ici (la perte d’un proche et ses répercussions) que le recours très relaché à la fiction qui fait s’avancer une foule de personnages émouvants.
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Juste un film, un beau film
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Film dont l'épure est le trait le plus marquant, Putty Hill invente le teenage movie « no sex, no drug, no rock'n'roll ». Portraits d'adolescents dans un quartier de Baltimore, Putty Hill, le film déploie tout en délicatesse une mise en scène entre documentaire et fiction, qui loin de semer un doute inutile, nous plonge au contraire en immersion dans le quotidien des personnages. Fascinant.
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Portrait délicat, mais curieusement distant, d'une famille de prolos américains, leurs rapports affectifs et leurs fêlures...
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La force de cet essai au filmage fluide et minutieux réside dans sa captation de lieux bruts et sans caractère, d'activités ordinaires peu mises en scène.
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Sans artifice et mélodrame, ce film sur le deuil en mode de docu fiction sonde le microcosme adolescent défavorisé de Baltimore pour en extirper des vérités universelles sur les liens humains. Un peu lent, mais convaincant sur la durée.