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Le moins que l’on puisse dire, c’est que Michael Raeburn n’a pas fait dans la dentelle fine lorsqu’il a écrit le scénario de Triomf, son quatrième long-métrage pour le cinéma. (...) le cinéaste s’égare sur la voie de la caricature grotesque. Jamais drôle, son film se complait avec une délectation malsaine dans la crasse de personnages tous plus hideux et détestables les uns que les autres. Parfois trash et plongeant souvent dans le bis volontaire, Triomf est assurément un OVNI à ne pas mettre devant tous les yeux. Pourtant, l’incapacité du réalisateur à nous arracher des rires, son évidente antipathie pour tous les protagonistes qu’il met en scène et le manque de subtilité de ce jeu de massacre familial brouille progressivement le message politique qu’il comptait faire passer. Assurément étrange, ce long-métrage laisse également dubitatif quant à sa vocation première : véritable métaphore politique ou simple provocation ? A priori, on pencherait plutôt pour la deuxième proposition. Un exercice d’autant plus stérile que l’ensemble souffre d’une interprétation approximative et d’une réalisation peu assurée. Evitable.