La comédie d’Albert Dupontel reviendra dimanche soir sur France 2.
A sa sortie en 2013, Première avait beaucoup aimé 9 Mois ferme. Et la rédaction ne s’était pas trompée : quelques mois après son succès au cinéma (plus de 2 millions d’entrées), le film d'Albert Dupontel a triomphé aux César. Son créateur a remporté le prix du meilleur scénario, et sa comédienne Sandrine Kiberlain a reçu celui de la meilleure actrice. Cette année, le réalisateur risque d'ailleurs d'être à nouveau honoré pour Au-revoir là-haut, sa superbe adaptation du roman de Pierre Lemaître.
"J’ai été très émue par Albert" : Dupontel vu par Sandrine Kiberlain
A l’occasion de la rediffusion de cette comédie judiciaire sur France 2, dimanche soir, nous republions notre critique. "Au sein d’un cinéma français formaté, Albert Dupontel fait office de tornade salutaire. Un comique démolisseur dont le burlesque énervé fait péter les coutures du bon goût. Dans le genre, 9 Mois ferme, c’est du brutal. Son personnage borderline, son énergie, ses références (Buster Keaton et Tex Avery) passées à la centrifugeuse trash composent une forme de slapstick sous acide réjouissant. L’idée de génie est d’avoir placé Sandrine Kiberlain au coeur du dispositif. Elle décroche enfin son grand rôle comique, véritable mécanique de précision, contrepoint frigide à une partition foutraque. Foutraque mais pas vaine car, comme toujours, derrière la caricature survoltée, Dupontel pose son regard sur la société. Ici, c’est la justice qui prend cher. On peut lire le film comme une version folle de 10e Chambre – Instants d’audiences, de Raymond Depardon, avec ses magistrats aveugles et ses fonctionnaires impuissants ou à côté de la plaque. La farce n’a alors plus d’égale que la vérité."
"Albert, c'est un animal" : Dupontel vu par Jean Dujardin
Bande-annonce de 9 Mois ferme :
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