Cette semaine au cinéma, Sofia Coppola revient sur grand écran avec Somewhere, François-Xavier Demaison et Virginie Efira tombent amoureux dans La Chance de ma vie, et Gael García Bernal vous emmène en Bolivie dans Même la pluie. Choix numéro 1 : Somewhere, de Sofia Coppola, avec Stephen Dorff , Elle Fanning , Chris Pontius ... Synopsis : Johnny Marco, acteur à la réputation sulfureuse, vit au Chateau Marmont, hôtel légendaire de Hollywood. Pour échapper à la solitude, il enchaîne les verres, collectionne les filles et roule en Ferrari. L’esprit embrumé, Johnny dérive sans trop se poser de questions.Un matin, Cleo, sa fille de 11 ans, débarque au Château pour quelques temps. Les moments passés ensemble, la fraîcheur de cette relation et la découverte de nouvelles responsabilités vont pousser Johnny à faire le point et à décider du sens qu’il veut donner à sa vie.Le film est présenté en compétition dans le cadre de la 67ème Mostra de Venise.L’avis de Première : Contrairement à Lost in Translation, Somewhere, moins immédiatement aimable, ne comble pas l’ennui de ses héros qui bullent en creux et nous fait partager la désagréable vacuité des existences déresponsabilisées qui finissent par puer la mort. Stephen Dorff n’habite pas le cadre comme Bill Murray, et c’est sans doute fait exprès. En quelques plans, Sofia Coppola arrive à capter l’atmosphère déliquescente d’un Los Angeles où les heures, les distances et le soleil ne comptent plus. Mais, au détour d’une ou deux parenthèses enchantées dont elle a le secret, la réalisatrice ramène son héros (et nous-mêmes) à la vie, comme dans cette séquence à la patinoire où l’ange blond Cleo glisse sur du Gwen Stefani comme elle glisse irrémédiablement vers l’adolescence, sous les yeux de son père qui n’a rien vu venir. Somewhere, over the rainbow.Bande-annonce : Choix numéro 2 : La Chance de ma vie, de Nicolas Cuche, avec François-Xavier Demaison, Virginie Efira, Raphaël PersonnazSynopsis : Julien Monnier a un sérieux problème. Il a beau être un conseiller conjugal brillant, il n'arrive pas à garder une femme dans sa vie plus de deux semaines. Et pour cause, depuis son plus jeune âge, Julien porte la poisse à toutes les femmes qui s'éprennent de lui. Mais pas une petite poisse. De celles qui vous envoient à l'hôpital plusieurs fois par semaine, qui brisent votre vie professionnelle ou qui vous fâchent à vie avec vos proches. Julien est à proprement parler un vrai chat noir pour les femmes. Joanna Sorini va vite l’apprendre à ses dépens le jour où elle le croise. Une carrière en plein décollage, une vie amoureuse qui semblait enfin prendre un bon tournant, tout cela risque de bien changer...Bande-annonce : Choix numéro 3 : Même la pluie de Iciar Bollain, avec Gael García Bernal, Luis Tosar , Najwa Nimri Synopsis : Sebastian, jeune réalisateur passionné et son producteur arrivent dans le décor somptueux des montagnes boliviennes pour entamer le tournage d'un film. Les budgets de production sont serrés et Costa, le producteur, se félicite de pouvoir employer des comédiens et des figurants locaux à moindre coût. Mais bientôt le tournage est interrompu par la révolte menée par l'un des principaux figurants contre le pouvoir en place qui souhaite privatiser l'accès à l'eau courante. Costa et Sebastian se trouvent malgré eux emportés dans cette lutte pour la survie d'un peuple démuni. Ils devront choisir entre soutenir la cause de la population et la poursuite de leur propre entreprise sur laquelle ils ont tout misé. Ce combat pour la justice va bouleverser leur existence.L’avis de Première : Inspiré d’une histoire vraie, celle du soulèvement, en 2000, des habitants de Cochabamba pour empêcher qu’une entreprise nord-américaine ne prenne le contrôle de l’eau, Même la pluie démarre magnifiquement. Les problèmes financiers et artistiques et les images en train de se tourner sont mêlés avec habileté au contexte économique et social subi par ceux que la production se targue de ne payer que quelques dollars. Mais, dans la seconde partie, les ficelles du scénario se font cordes à noeuds. Face à Daniel, l’activiste bolivien qui fait passer la cause avant son boulot de figurant, les personnages de Sebastian et de Costa, trop flous et redondants sur les " ravages de la colonisation ", perdent en force. Le manichéisme l’emporte et le film, malgré des acteurs impeccables, devient larmoyant. Bande-annonce :