Le réalisateur de Sur la piste du Marsupilami parle de son adaptation, ainsi que de son amour pour Gaston Lagaffe, Hara-Kiri et Walt Disney.
En 2012, Alain Chabat sortait son adaptation libre du Marsupilami. Dans les pages de Première, il expliquait pourquoi il se sentait plus proche de Franquin que de Goscinny, auteur de BD qu'il avait pourtant transposé à l'écran avec brio avec Mission : Cléopâtre. L'acteur/réalisateur revenait aussi sur les improvisations de Jamel Debbouze sur ce projet. Extraits de cette rencontre intéressante en attendant de (re)voir le Marsu ce dimanche sur TFX.
Pourquoi on aime le Marsupilami
Entretien publié en avril 2012 dans Première : 10 ans après le carton Asterix et Obelix mission Cléopâtre, Alain Chabat retente l’aventure de l’adaptation BD. Pour la sortie de son Marsupilami, il nous explique son attirance pour cette étrange créature, son duo avec l’incontrôlable Jamel Debbouze, ses univers contradictoires. Trois questions à un artiste tiraillé entre Walt Disney et Hara-Kiri.
Première : Quand on voit le film, on a l’impression que la symbiose est plus évidente avec l’esprit de Franquin qu’avec celui de Goscinny sur Mission Cléopâtre…
Alain Chabat : C’est parce que je me sens plus proche des thématiques de Franquin. Ou plus exactement de sa vision du monde, qui est à la fois gentiment anar et teintée d’humanisme. Gaston Lagaffe est son personnage qui résume le mieux cet état d’esprit.
M'enfin, découvrez le casting de Gaston Lagaffe au cinéma
Vous vous êtes fait connaître grâce à un humour beaucoup plus « contre-culturel ». Ça ne vous manque pas les « explosions de foufounes » ou les « Gagnez du temps, ne chiez plus » ?
Si, à fond. Mais j’ai toujours mis Hara-Kiri et Walt Disney sur le même plan. Je suis pris en tenaille entre ces deux extrémités.
La blague du chien qui s’excite sur Jamel, elle doit plus à Hara-Kiri qu’à Walt Disney, non ?
On était un peu inquiets, donc on a testé la scène sur des mômes, qui étaient pétés de rire. Je ne sais pas trop pourquoi, et je ne veux pas le savoir, mais c’est tant mieux. Donc on l’a laissée. Il n’y a pas vraiment eu d’autocensure. Je respectais les codes, tranquillement. Sur la piste du Marsupilami est un buddy movie pour enfants, genre suffisamment balisé et précis pour que tu n’aies pas envie de foutre le bordel dans ton propre film. Parfois, Jamel improvisait à coups de : « Nique ta race ». Alors je lui expliquais : « C’est le Marsu, là, y a pas de « Nique ta race ». Au pire, tu le dis en palombien et c’est encore plus rigolo ».
Bande-annonce :
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