Le réalisateur de Sonatine et L’Eté de Kikujiro voit grand pour Kubi, qui pourrait être son dernier film et qui marque aussi son retour à Cannes treize ans après Outrage.
L’immense Takeshi Kitano n’était pas venu au Festival de Cannes depuis Outrage, en compétition pour la Palme d’or en 2010 et mal accueilli sur la Croisette à l'époque. Il n’a pas réalisé de film depuis 2017 avec Outrage Coda. Kubi, qui est seulement son deuxième film "historique" après Zatoichi (2003) où il s’emparait de la légendaire figure du masseur-sabreur aveugle, est en sélection officielle au Festival de Cannes 2023... mais dans la catégorie "Cannes Première", sans concourir pour la Palme. A quelques jours de l’ouverture du festival, le premier teaser de Kubi a été mis en ligne, et il vend le film comme un grand récit épique, en cinémascope et tout le bazar, dans la lignée aussi bien des Kurosawa tardifs comme Ran ou Kagemusha que des Takashi Miike sabreurs récents (13 Assassins, Blade of the Immortal). Il s’agit d’un récit -adapté d’un roman écrit par Kitano lui-même- tournant autour des derniers jours du seigneur de guerre Oda Nobunaga, mort en 1582 après avoir conquis une grande partie du Japon pendant le Sengoku-jidai (« période des provinces en guerre »). Le titre du film, qui signifie "nuque" en japonais, fait surtout référence au violent désir des protagonistes de décapiter leurs adversaires par tous les moyens. Kubi, qui pourrait être l’ultime film réalisé par Kitano, n’a pas encore de distributeur français et encore moins de date de sortie.
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