Le vendredi soir, France 3 rediffuse les enquêtes de Robert Langdon.
France 3 programme les enquêtes de Robert Langdon, incarné par Tom Hanks sous la direction de Ron Howard. Ca démarre ce soir avec Da Vinci Code (2006), tiré du roman à succès de Dan Brown. Vendredi prochain, ce sera au tour d'Anges & Démons (2009), puis d'Inferno (2016), la semaine suivante. Voici les critiques de Première, initialement publiées lors de leur diffusion au cinéma.
L'histoire du Da Vinci Code : Le conservateur du Louvre est retrouvé assassiné aux pieds de la Joconde... Avant sa mort, la victime, membre d'une société secrète, a dissimulé des indices que sa petite-fille et un spécialiste américain des symboles vont tenter de déchiffrer. Entraînés dans une folle aventure, ils découvrent un secret colossal.
La critique de Mathieu Carratier dans Première : Da Vinci Code, le plus best de tous les best-sellers (ou le plus seller, c'est selon), tendait largement la page à une éventuelle adaptation au cinéma. Entre les mains assurées et rassurantes du bon petit soldat Howard, on était en droit d'attendre un thriller religieux qui aurait fait preuve d'un minimum d'efficacité. On se retrouve avec du Josée Dayan à 150 millions de dollars, ambiance téléfilm de luxe en trois parties affublé d'une musique assommante et d'un casting international improbable.
Bande-annonce :
La série Da Vinci Code dévoile sa bande-annonce avec un jeune Robert LangdonL'histoire d'Anges et démons : Une antique confrérie secrète, les "Illuminati", parmi les plus puissantes de l'Histoire, qui s'était jurée autrefois d'anéantir l'Eglise catholique, est de retour. Robert Langdon, expert en religions à Harvard, en a la certitude. Il a peu de temps pour comprendre ce qui se trame contre le Vatican et déjouer ces nouveaux crimes avec Vittoria Vetra, une scientifique aussi belle que mystérieuse. Une course contre la montre démarre, tel un jeu de piste : des églises romaines aux cryptes enfouies, des catacombes les plus profondes aux majestueuses cathédrales. Cette enquête diabolique est un piège, chaque secret est une clé, chaque révélation un danger...
La critique de Gaël Golhen dans Première : Soyons clair : Anges et démons est bien meilleur que le Da Vinci Code, précédente daube de Ron Howard avec Tom Hanks en déchiffreur de symbole. Ce n'était pas difficile, mais ça va mieux en le disant. Or donc, Anges et démons reprend le personnage principal de Robert Langdon, sans être la suite du premier opus (Dei) : le film tenterait même plutôt de faire oublier les erreurs du passé. Tautou, Reno et ses chemises atroces ont ainsi disparu au profit d'Ewan McGregor plus sobre. Cette fois, pas de miracle indigent, mais une intrigue resserrée (12 heures pour sauver le monde et la papauté, une course contre la montre dans les Eglises romaines) et quelques idées sympathiques (notre héros est un couard et fuit à la moindre altercation). On passera sur la morale pas finaude, ou sur la fin ratée. Car si A&D n'est pas le thriller de l'année, ni même celui du mois, il n'est pas indigne. Et c'est déjà pas mal.
Bande-annonce :
Tom Hanks : "J’ai joué beaucoup de personnages ordinaires qui n’ont rien de spécial, sans doute parce que je ne le suis pas moi-même"L'histoire d'Inferno : Quand Robert Langdon se réveille à l'hôpital frappé d'amnésie, il va faire équipe avec Sienna Brooks pour recouvrer la mémoire et empêcher un homme de diffuser un virus mortel.
La critique de Sylvestre Picard dans Première : Alors que Da Vinci Code était un nanar en carton même pas sauvé par une partition sublime de Hans Zimmer, Anges et Démons, sa suite, était un honnête thriller vaticanesque aussi invraisemblable qu'agréable avec conspirations, énigmes et une autre musique dingue de Zimmer. Le troisième de la saga, Inferno, commence assez fort : assailli de visions de l'Enfer de Dante, le super-prof de "symbiologie" Robert Langdon (Hanks en mode pépère) doit décrypter des énigmes à Florence pour empêcher un virus de tuer la moitié de l'humanité. Mais passée une scène de délire où Tom Hanks marche dans une Florence infernale où se traînent des damnés, le film s'empâte dans une intrigue aussi invraisemblable que ses personnages (Omar Sy super-agent de l'Organisation mondiale de la santé qui possède une unité d'élite à la SWAT, vraiment ? Irrfan Khan en PDG costume trois-pièces d'une multinationale avec des tueurs à gages comme pour remplacer ses dinos de Jurassic World ?), ses twists (le grand méchant se suicide dans la scène d'ouverture ?!?) et ses prémisses (tuer l'humanité pour la sauver ?). Infernoréussit même à vider de leurs sens les œuvres d'art (Botticelli, Vasari, Dante évidemment) dont il prétend s'inspirer, réduites à de simples réceptacles à indices. Dans Anges et démons, Ron Howard réussissait à s'affranchir du matériau poussif de Dan Brown pour faire du rythme, de la tachycardie, du mouvement, bref du cinéma. Ici, plombé par le script balourd de David Koepp, Howard est même incapable de hisser le trop long Inferno au niveau d'un divertissement excitant, bien loin de ses deux précédentes baffes, Rushet Au cœur de l'océan. Tout au long du film, on sent bien que le cœur n'y est pas : même maître Zimmer, au pupitre, n'est pas tellement en forme.
Bande-annonce :
Omar Sy "fait des étincelles" dans Inferno selon Ron Howard
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