Le secret ? Un city tour parisien invoqué par les souvenirs d'une nonagénaire dont le public japonais raffole.
Qui aurait cru que le terminus d’Une belle course s'imposerait au Japon ? Le film de Christian Carion se retrouve en lice dans la catégorie Meilleur film étranger aux Oscars japonais, face à de grandes pointures cinématographiques de l'année 2023 : Barbie, Killers of the Flower Moon, Tár et Mission : Impossible – Dead Reckoning Partie 1, comme l'a annoncé le Japan Academy Price. Driving Madeleine (titre anglais), semble avoir conquis le public, notamment pour son city tour parisien, invoqué à travers le récit de Madeleine Keller, une retraitée mélancolique.
L’intrigue ? Le trajet nostalgique d’une nonagénaire (Line Renaud), en route pour la maison de retraite. C’est le chauffeur taxi qui initie ce road trip improvisé, balisé par les lieux qui ont marqué la vie de la vieille dame.
Absent aux César, le film n’est pas passé inaperçu chez les Japonais. Le réalisateur français s'est confié à La Voix du Nord à propos de la nomination surprise de La Dernière course : "Le film était donc dans leurs radars." Christian Carion souligne qu’Une belle course a connu un "très joli succès" là-bas : "C’est devenu le petit film français surprise."
"Je suis tombé de ma chaise. C’est très étrange, mais nous sommes tous très heureux. Je le suis particulièrement pour Line Renaud", a confié le cinéaste.
Christian Carion, est ravi du succès sans frontières de sa balade routière, rendant hommage à la grande Line Renaud, mais pas que ! Finalement ce qui a conquis le public là-bas, c’est l’hommage à Paris, à la France…
Emily in Paris est chassée par Line in Paris, une parisienne , qui conte sa vie, ses souffrances, ses combats, au cours d’un trajet avec un parfait inconnu, Charles (Dany Boon).
"N’oublions pas qu’un des acteurs principaux, c’est Paris", confie le cinéaste.
L’Opéra Garnier, la tour Eiffel, mais aussi un Paris bien plus authentique que ce que la série de Netflix propose à travers les (més)aventures d'Emily. Une dernière course ne fait pas l’impasse sur la réalité, il aborde aussi le trafic difficile, sa circulation obstruée par une grande population souvent mal léchée, mais avec humour.
Le long-métrage a rassemblé près de 500 000 spectateurs en France à sa sortie, en septembre 2022. En dehors des salles hexagonales, le projet séduit puisqu’il a rassemblé 710 000 curieux à l’étranger. “Il a même été doublé en allemand, on s’est marré en voyant la bande-annonce !", commente son créateur. Carton plein au Danemark : "185 000 entrées, c’est énorme". Driving Madeleine fut également convoqué aux États-Unis : “Nous avons eu une presse dithyrambique, nous serons bientôt à 120 copies”, présite-t-il enfin.
L'idée d'un remake à New York ou à Londres serait en discussion, même si rien n'est encore fait...
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Une belle course: un mélo trop académique malgré le duo Dany Boon- Line Renaud [critique]
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