Fête de la VOD 2023 : 10 films à rattraper pour seulement 2 euros

Des Trois Mousquetaires à Knock at the Cabin, en passant par Babylon et L'Amour et les forêts, découvrez la sélection de Première.

La Fête de la VOD est de retour ! Pendant quatre jours, c'est l'occasion pour les cinéphiles de centaines de films à prix réduit à partir de 1€ en location, et 5€ à l’achat. Des films récents (The Flash, Fast X, Jeanne du Barry, Top Gun : Maverick, Super Mario Bros...) ou de patrimoine (Le Grand Blond avec une chaussure noire, Dr. Folamour, Les Parapluies de Cherbourg, Casablanca, 8 et demi, Cléo de 5 à 7…).

A Première, on a choisi de vous concocter une sélection composée de quelques uns de nos coups de coeurs de ces 12 derniers mois, des films qui n’ont pas forcément cartonné au box-office mais qu’on vous recommande de rattraper, si vous ne les avez pas déjà vu.

La Fête de la VOD se déroule du jeudi 12 octobre au dimanche 15 octobre 2023 sur huit plateformes : Arte VOD, Canal VOD, Orange VOD, Filmo, La Cinetek, Orange, Universciné, Viva et Première Max by Vidéofutur, le service de streaming lancé par Première en partenariat avec Viva. Plus d'infos sur le site de l'évènement : https://fetedelavod.fr/

The Fabelmans, de Steven Spielberg

Comment est née la passion du cinéma de Steven Spielberg ? Le cinéaste révèle comment tout a commencé avec cette histoire de famille très personnelle, qui s'inspire de sa propre vie et filmographie pour en tirer une œuvre comme seul le cinéma peut offrir : un drame intime, mais ponctué d'instants de pure comédie ou de moments choc qui impriment la rétine, et porté de bout en bout par un super casting, même dans les plus petits rôles.

L’Amour et les forêts de Valérie Donzelli

En portant à l’écran le livre d’Eric Reinhardt, Valérie Donzelli sort de sa zone de confort, métamorphose sa mise en scène (habituellement ludique aux accents pop) pour s’emparer de ce récit qui commence comme une comédie romantique mais vire à l’anatomie d’une relation toxique. La réalisatrice signe son plus grand film, un thriller étouffant porté par des acteurs majeurs, Melvil Poupaud et Virginie Efira. Un deuxième César consécutif lui tend les bras.

Knock at the Cabin, de M. Night Shyamalan

Le réalisateur de Sixième sens a été bluffé par Dave Bautista en le découvrant dans Blade Runner 2049, alors il lui a offert l'un des rôles phares de ce thriller paranoïaque haletant. Dès l'ouverture, face à une fillette jouant dans les bois, il crève l'écran et crée une tension qui ne retombera plus tout au long de ce « home invasion » qui ne cesse de déjouer les codes du genre.

Les Complices de Cécilia Rouaud

Max est un tueur à gages qui ne peut plus bosser : depuis peu, il s'évanouit à la vue de la moindre goutte de sang. Comédie aux accents coeniens - ambiance Sang pour sang et Fargo -, Les Complices réunit François Damiens (le tueur en retraite forcée à la gueule de six pieds de long), William Lebghil et Laura Felpin (impériaux en voisins qui ne se doutent pas de son passé). Blindé de second rôles hilarants (Jean-François Cayrey en commercial con comme un balai, Bruno Podalydès en « nettoyeur » aux chemises hawaïennes...), le film existe dans une nostalgie joyeuse et se délecte d'être constamment en équilibre instable.

Les Trois Mousquetaires – d'Artagnan, de Martin Bourboulon

Réussir à offrir un film d'aventure moderne tout en respectant la verve de l'oeuvre d'Alexandre Dumas n'était pas une mince affaire, pourtant la mission est réussie pour l'équipe du Prénom. L'intrigante Milady, jouée par Eva Green, sera bientôt au cœur de sa suite, où elle devra affronter François Civil, Pio Marmaï et les autres après leur avoir déjà joué quelques sales tour ici. Après le grand spectacle de cette première partie, on a hâte de voir ça.

Spider-Man : Across The Spider-Verse 

Après le prodigieux Spider-Man : New Generation, Across the Spider-Verse nous éblouit avec son scénario d’une richesse incomparable, aidé par une multiplication de coups de théâtres tous plus bluffants les uns que les autres, où l’on croise un Spider-Man indien, un Spider-Man punk, une Spider-Woman agissant avec un casque de réalité virtuel et même un Spider-Man papa. Tout en mixant avec brio les styles d’animation. Un bijou dont attend déjà avec impatience la deuxième partie du film, prévue pour 2024.

Babylon de Damien Chazelle

L’odyssée d’Hollywood par Chazelle, ça donne une fresque grotesque et imparfaite, bouleversante et intime. Du cinéma muet à Chantons sous la pluie, il y a des orgies et des éléphants qui défèquent ; il y a des passages ténébreux dans les cauchemars de la Californie ; et des moments mélo qui tordent le bide grâce à Margot Robbie et Brad Pitt. Babylon, c’est le film total qui (forcément) divise. Gros flop en salles -ce qui lui va parfaitement, au fond. On le rattrape chez soi, histoire de vérifier si la puissance de cinéma qui irrigue les trois heures de film est toujours aussi élevée ?

Beau is Afraid d'Ari Aster

Autre rollercoaster d’auteur de trois heures, Beau is Afraid est un mastodonte qui ne carbure pas à l’hubris mais à l’adrénaline -l’hormone du stress et de la peur, celle de Beau, un vieux gamin (Joaquin Phoenix) cloué par la trouille dans son appart au beau milieu d’une ville/zone de guerre, et qui doit le quitter pour voir sa mère. Même si Beau is afraid a toute l’allure d’un film-cauchemar sans fin où l’on passe d’un cercle de l’enfer à un autre, c’est aussi une comédie (très) noire où l’on rit beaucoup -parfois pour conjurer la peur, on vous l’acorde. Soyez prévenus, et soyez témoins.

Mon Crime de François Ozon

Après 8 femmes et Potiche, voici de nouveau François Ozon aux commandes d’une comédie, tirée d’une pièce de théâtre, et portée par des personnages féminins aussi puissants que hauts en couleur. L’histoire, dans les années 30, de deux amies en galère, Pauline et Madeleine – l’une jeune actrice sans grand talent, l’autre avocate débutante – qui se retrouvent propulsées sous les feux des projecteurs quand la première s’accuse du meurtre d’un producteur puissant aux mains baladeuses et quand la seconde obtient son non- lieu dans un procès retentissant. Mais dont la gloire soudaine se révèle fragiles car la vraie coupable rode et va vouloir récupérer sa part du gâteau. Dans un geste savoureusement ludique, Ozon parle ici de condition féminine et de déboulonnage du patriarcat dominant en traçant des parallèles entre les années 30 et aujourd’hui mais sans verser dans le discours verbeux. Son ode malicieuse à la sororité permet à Rebecca Marder et Nadia Tereszkiewciz de confirmer qu’elles sont deux des plus passionnantes comédiennes de leur génération.

Sept hivers à Téhéran de Steffi Niederzoll

En 2007, l’iranienne Reyhaneh Jabbari, âgée de 19 ans, entaille et tue l’homme sur le point de la violer. Il est puissant, elle, non. Reyhaneh est accusée du meurtre, jetée en prison, condamnée à mort après un procès malhonnête. Pendue en 2014. Entre-temps, elle est devenue, à l’instar de Mahsa Amini aujourd’hui, une figure de la lutte pour les droits des femmes en Iran. Ce documentaire bouleversant raconte cette tragédie et fait écho au récent She Said, fiction américaine qui filmait la chute de l’ogre Harvey Weinstein.