Diamant noir
Ad Vitam

En 2016, Arthur Harari signait ce thriller très réussi porté par Niels Schneider et August Diehl.

Connu pour Onoda - 10 000 nuits dans la jungle et avoir co-signé avec Justine Triet le scénario d'Anatomie d'une chute (récompensé aux Oscars en 2024), Arthur Harari faisait déjà des débuts remarqués en 2016 avec son premier long-métrage, Diamant noir, rediffusé ce soir sur France 4 (et disponible dès le lendemain en streaming sur France Télévision). 

Le cinéaste retrouvera d'ailleurs l'acteur principal de Diamant noir, Niels Schneider, pour son nouveau film très attendu, L'Inconnue, dont la sortie est prévue en 2026 et qui sera certainement dévoilé au Festival de Cannes. Une adaptation d'une BD co-écrite par Harari et son frère Lucas, où le personnage de Schneider se réveillera dans le corps de... Léa Seydoux. 

L'histoire de Diamant noir : Pier Ulmann vivote à Paris, entre chantiers et larcins qu’il commet pour le compte de Rachid, sa seule "famille". Son histoire le rattrape le jour où son père est retrouvé mort dans la rue, après une longue déchéance. Bête noire d’une riche famille de diamantaires basée à Anvers, il ne lui laisse rien, à part l'histoire de son bannissement par les Ulmann et une soif amère de vengeance. Sur l’invitation de son cousin Gabi, Pier se rend à Anvers pour rénover les bureaux de la prestigieuse firme Ulmann. La consigne de Rachid est simple : « Tu vas là-bas pour voir, et pour prendre. » Mais un diamant a beaucoup de facettes…

Diamant Noir
Ad Vitam

La critique de Première : Le fils d’un joaillier renoue avec la famille de son père pour mieux le venger, en organisant un braquage. D’une façon qui rappelle Little Odessa, un autre premier film brillant, Diamant noir est chargé de sens et de références, mais le scénariste et réalisateur Arthur Harari a assez d’instinct pour en doser harmonieusement les ingrédients. Variation noire et contemporaine sur le thème de Hamlet, il traite de la vengeance, bien sûr, mais aussi du destin et du libre arbitre. Quant à la relation filiale, elle est omniprésente et lisible à plusieurs niveaux, le personnage principal (interprété par Niels Schneider) ayant différents pères, biologique, symbolique et de substitution. Le milieu des diamantaires d’Anvers, qu’il intègre pour apprendre le métier, est un réservoir de signes que le cinéaste exploite allègrement, depuis la main coupée, qui est l’un des symboles de la ville, jusqu’aux diamants dont la valeur, les multiples facettes et le rapport à la lumière incitent à la réflexion.

Bande-annonce :


Abdel Hafed Benotman, le joyau brut de Diamant Noir