La Belle et la Bête (Gans)
Pathé

En ce jour férié, NRJ12 mise sur le film français spectaculaire de Christophe Gans.

A l'occasion de la rediffusion de La Belle et la Bête, Première fouille dans ses archives. A sa sortie, début 2014, la rédaction avait interviewé toute l'équipe. Voici un extrait de notre rencontre avec Léa Seydoux et Vincent Cassel.

Première : Vincent, ça faisait un moment que vous essayiez de refaire un film avec Christophe Gans, non ? 
Vincent Cassel : Oui. Après Le Pacte des loups (2001), on a lancé plusieurs projets qui ont tous capoté pour diverses raisons, de scénario ou autres. Bob Morane, Fantômas, Le Cavalier suédois – celui-là, j’espère encore qu’il se concrétisera. Pour La Belle et la Bête, il y avait comme une évidence à ce que Christophe s’y intéresse. Il est à l’aise dans le registre du conte en costumes, de la magie et maîtrise les effets spéciaux. Il y a quelque chose de « miyazakien » dans son traitement de l’histoire. Le film est peuplé d’esprits, de petits animaux, de géants.

Christophe Gans : "Vincent Cassel est le seul mec en France à pouvoir jouer un prince décadent et une bête"

Léa, ce film représente une étape importante dans votre carrière dans la mesure où vous n’avez pas encore beaucoup pratiqué ce cinéma populaire. Est-ce un aspect qui vous a motivée ?
Léa Seydoux : C’est surtout l’opportunité de jouer Belle qui m’a séduite, c’était un rêve d’enfant. Quand j’étais petite, le seul problème que j’avais avec le film de Cocteau était que je ne m’identifiais pas totalement à Belle. Josette Day avait 32 ans, c’était un peu âgé pour le rôle... J’espère pouvoir devenir un modèle pour les petites filles d’aujourd’hui.
Vincent : Moi aussi j’aimerais bien être un modèle pour les petites filles. (Rire.)

Vincent Cassel : "Sur La Belle et la Bête, c’était difficile de juger de mon pouvoir de séduction"

Blanche-Neige, Hansel et Gretel, Le Magicien d’Oz... Les contes reviennent en force au cinéma et dans l’imaginaire contemporain. Vous avez une explication à ce phénomène ?
Léa : C’est la crise, on a besoin de rêver.
Vincent : Il y a aussi le fait que l’évolution des technologies permet aujourd’hui de « relire » ces contes de manière complètement débridée.
Léa : Le plus séduisant dans la démarche de Christophe, c’est que son film n’est ni un prequel, ni un spin-off, ni quoi que ce soit de ce genre. Le résultat s’annonce très spectaculaire, mais il a surtout tenu à conserver la simplicité originelle de l’histoire. De nos jours, à l’exception de quelques dessins animés, je trouve qu’on manque de films vraiment magiques et merveilleux. Moi, je suis pour la magie et le merveilleux et j’espère que La Belle et la Bête va venir combler ce vide-là.
Interview Frédéric Foubert

Extrait :


La Belle et la Bête atteint des niveaux jamais vus dans le cinéma français [critique]