Paris nous appartient de Jacques Rivette (1961)
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Chaque jeudi, la plateforme VOD du groupe MK2 propose des films à voir gratuitement.

Après le succès de son "Festival à la Maison", qui proposait pendant le premier confinement une sélection quotidienne de films, courts-métrages et autres podcasts, mk2 pérennise son implantation dans l’univers impitoyable du streaming avec mk2 Curiosity. Un nouveau service de vidéo financé par la publicité qui permet de découvrir chaque semaine des pépites du 7e art et du documentaire. 

DECOUVREZ LE SITE DE MK2 CURIOSITY

Le principe de mk2 Curiosity ? Tous les jeudis, une sélection hebdomadaire de 5 films est mise en ligne. "Des programmes garantis sans algorithme", explique la vidéo de présentation. "Ici on ne vous proposera pas ce que vous aimez déjà, mais ce que vous n’aimez pas encore". Pour en profiter, il suffit de se créer un compte sur le site dédié et de se laisser guider par sa curiosité. 

Voici le programme de la semaine :

Paris nous appartient de Jacques Rivette (1961)

La seule sortie en famille que le petit Antoine Doinel des Quatre cents coups s’octroie, est la découverte dans un cinéma de Paris nous appartient. Une manière pour François Truffaut de saluer ici son ami, son frère d’arme et collègue des Cahiers du cinéma, Jacques Rivette. La Nouvelle Vague s’apprête à tout emporter. A bout de souffle de Jean-Luc Godard, Le Beau Serge de Claude Chabrol et donc Les Quatre cent coups, sortent à quelques mois d’écart. Ce Paris nous appartient les a tous précédé de quelques mois mais le tournage chaotique marqué par des interruptions faute d’argent nécessaire, va retarder son éclosion. Co-écrit avec Jean Gruault, ce film raconte le quotidien d’une petite troupe de théâtre qui tente tant bien que mal de monter Périclès, prince de Tyr de Shakespeare mais leur travail est sans cesse perturbé par des affaires de cœur et politiques (l’ombre du maccarthysme à travers le sort d’un exilé américain). Truffaut et Chabrol assurent la production du film, tandis que Godard improvise à la terrasse d’un bistrot. « C’était l’inconscience totale, dira Rivette à propos de la fabrication et la nature même de son film. L’inconscience absolue à tous les degrés, je ne savais pas très où j’allais, c’était un peu pour éclaircir mes propres idées et le tournage du film était un peu une façon d’éclaircir le scénario, le montage une façon d’éclaircir le tournage, et la projection devant du public, une façon d’éclaircir l’ensemble de l’entreprise. » Une profession de foi en somme pour celui qui aura, toute sa carrière durant, érigé le hasard et les coïncidences en lignes directrices.

Le petit Lord Fauntleroy de John Cromwell (1936)

Si beaucoup connaissent le téléfilm de 1980 avec Alec Guinness dans le rôle du méchant grand-père, la version cinéma de 1936 de John Cromwell produit par le mythique David O. Selznick lui est supérieure. Le petit Lord Fauntleroy est d’abord un roman pour la jeunesse à succès paru à la fin du XIXe siècle et signé de la britannique Frances Hodgson Burnett. Il raconte les péripéties de Cédric, un petit américain élevé par sa mère, unique héritier d’un comte anglais qui exige que l’enfant le rejoigne dans sa somptueuse propriété en Angleterre. Problème, le comte refuse que la mère du bambin ne l’accompagne. Cette dernière cumule deux handicaps : elle est américaine et n’a aucune ascendance aristocratique. Cédric rejoint toutefois son grand-père acariâtre qui va peu à peu s’assouplir face à la pureté et l’intelligence de son petit-fils. Le rôle-titre est incarné par un enfant-star Freddie Bartholomew repéré dans l’adaptation de David Copperfield de George Cukor un an auparavant. Il est entouré de l’athlétique Charles Aubrey Smith et d’une star du muet qui tentait ici un inattendu come-back, Dolores Costello. Cette version vaut également pour la beauté de sa mise en scène et la musique de Max Steiner.

Et aussi :

La Boîte à coquineries, quatre courts métrages érotiques de 1905 à 1950, le documentaire du regretté Michael Henry Wilson, Réconciliation : le miracle Mandela (2010), un film réalisé en marge du tournage d’Invictus de Clint Eastwood et enfin le moyen métrage d’animation finlandais : Les Moomins et la chasse à la Comète de Maria Lindberg (2010).


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