Paul Verhoeven trouve que les derniers James Bond manquent de sexe
MGM

Les Marvel aussi, soit dit en passant.

Benedetta sort ces jours-ci au Royaume-Uni, et comme d'habitude, son réalisateur Paul Verhoeven ne mâche pas ses mots au cours de sa promo. "Le sexe, c'est l'essence de l'existence", explique le cinéaste à The Times à propos de ce film mélangeant érotismes et réflexions religieuses. "Alors pourquoi en voit-on si peu au cinéma ?", se demande tout haut le metteur en scène de 83 ans, qui a marqué le public avec ses thrillers explicites tels que Basic Instinct, qui vient de fêter ses 30 ans. 

Benedetta : Paul Verhoeven organise un chaos jouissif [critique]

"Sans sexe, il n'y a plus d'espèces, pourquoi en faire un tel secret ?, poursuit-il. Il y a une nouvelle forme de puritanisme. Ces dernières décennies ont été écrasées par la pensée évangélique qui veut que la sexualité soit évoquée seulement dans un but familial : un homme et une femme s'unissent pour faire des enfants. C'est simple, elle a été retirée des films. Dans les années 1970, vous pouviez en parler. Mais maintenant, alors que plusieurs décennies sont passées, ces films sont impossibles à faire. Ce serait vraiment dur de tourner un Showgirls ou un Basic Instinct, aujourd'hui."

Evoquant plus spécifiquement le cinéma hollywoodien mainstream, il ajoute : "Ces films, ce ne sont que des cascades et des explosions. Parfois, ils sont fun, mais leur narration ne dit rien de nous en ce moment. Ni chez Marvel, ni chez Bond. Il y a toujours eu du sexe, dans les Bond ! Bon, on ne voyait pas de poitrine, ni rien, mais il était question de sexe." Excepté dans Mourir peut attendre, effectivement, le dernier opus porté par Daniel Craig et sorti à l'automne dernier au cinéma ne montrant rien d'explicite. Un épisode qui a visiblement déçu Verhoeven, qui, s'il reconnaît avoir apprécié Casino Royale avec le même acteur, précise n'avoir pas aimé No Time to Die.

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