Thierry Klifa et les auteurs du film expliquent dans le dernier numéro de Première pourquoi ils ont décidé de changer les noms, en cours de route...
L'affaire Bettencourt, revue et corrigée par Thierry Klifa.
Dans La Femme la plus riche du monde, qui sort ce mercredi au cinéma, Isabelle Huppert devient Marianne Farrère, riche héritière française, icône de la grande bourgeoisie, qui va tomber sous le charme d'un écrivain photographe incarné par Laurent Lafitte, tandis que sa fille (Marina Foïs) voit d'un très mauvais œil cette complicité qui pourrait bien lui porter préjudice...
Toute ressemblance avec une histoire ayant défrayé la chronique judiciaire française n'est pas tout à fait fortuite. Car c'est bien à partir de l’affaire Bettencourt que le réalisateur a imaginé, avec ses co-scénaristes Cédric Anger et Jacques Fieschi, cette comédie sociale mordante.
Tandis que Thierry Klifa dévorait livres, documentaires, articles et interviews sur l'héritière de L'Oréal, Cédric Anger voyait la chose sous un autre angle : "L’idée, c’était de se faire plaisir, d’écrire une sorte d’opérette. J’ai abordé ce récit par le prisme de la comédie. Thierry, lui, penchait plus vers le drame amoureux. On a trouvé un équilibre entre les deux" confie Cédric Anger à Première, dans le numéro 567 actuellement en kiosque (avec Kaamelott : Deuxième volet en couverture).
Alors que le projet peinait à trouver des partenaires pour se concrétiser, l'idée de changer les noms, de faire une vraie fiction à partir de cette histoire, s'est imposée. "J’imagine que beaucoup se disaient : ‘On ne peut pas toucher à ça !’, et avaient peur d’éventuelles plaintes, de froisser des partenaires… C’est très français ce réflexe de prudence…"
Avec Jacques Fieschi, ils ont donc revu leur copie. Exit les Bettencourt, place aux Farrère. François-Marie Banier, lui, est devenu Fantin, patronyme volontairement désuet.
"La fiction a complètement libéré notre imaginaire," se réjouit Thierry Klifa dans Première. "Nous n’avons jamais eu l’envie de faire un biopic. Le début de ‘l’affaire’ était en réalité la fin de cette histoire. Ce que la milliardaire et le photographe se sont dit lors de leur première rencontre, par exemple, c’était à nous de l’imaginer… Tout était donc de la fiction. Autant l’assumer. Jacques (Fieschi) m’a aidé à resserrer le récit sur un temps plus court et à apporter du romanesque."
C’est ainsi que La Femme la plus riche du monde a pris l’allure d’un quasi-huis clos où les portes claquent, les esprits s’échauffent, les amants sortent du placard… À voir au cinéma à partir du mercredi 29 octobre.







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