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Plusieurs spectateurs se sont évanouis à la projection du film, qui joue la carte de l'attraction/répulsion.

Projeté le 13 septembre au Festival du Film International de Toronto, le film d'horreur français Grave a provoqué plusieurs évanouissements dans l'audience. Des réactions d'une violence inédite depuis la projection d’Antichrist, de Lars Von Trier, en 2009.

Grave : le film d'horreur français a fait tressaillir Toronto

Il faut dire que la première réalisation de la Française Julia Ducournau - qui avait été présentée à Cannes dans le cadre de la Semaine de la Critique - parle de cannibalisme, en suivant une jeune végétarienne qui goûte à la chair, animale d'abord, puis humaine. Mais au-delà du gore, qu'en ont pensé les critiques ?

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Ils ont aimé. Beaucoup.

Pour VarietyGrave (Raw, soit "cru" en version anglaise) est "une mixture délicieusement fiévreuse de tout ce qui alimente les cauchemars, liée par l'assurance légère qu'ont les oeuvres supérieures". Le Hollywood Reporter salue également l'assurance de la réalisatrice, en soulignant qu'il est "rare de voir une telle confiance dans une première oeuvre. Ducournau donne l'impression de savoir où elle va à chaque instant, en gardant une narration épurée et cruelle et en utilisant tout un panel d'effets de style (…) jusqu'au final spirituel, et inévitablement macabre."

Même vocabulaire sur le site Bloody Disgusting, qui parle d'un film "extrêmement sûr de lui, qui satisfera aussi bien les acharnés de gore que les amateurs de films d'horreur intelligents". Le rédacteur ajoute : "C'est un des films les plus surprenants du Festival (...) Il est très, très fortement recommandé".

Du côté de The Playlist, on évoque l'influence des plus grands : David Lynch et David Cronenberg, ainsi que deux classiques de l'horreur, Suspiria de Dario Argento et Carrie de Brian de Palma.

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Les critiques français sont à l'unisson. Chez Télérama, on ressort perturbé par "une bombe métaphorique" qui "parle d'amour et de sexualité, des plaisirs de la chair, de pulsion de mort, de phobie et de transgression." 

Le Point applaudit "une succulente direction d'actrices" et une "gestion de la tension à point", cite aussi Carrie et Conenberg, mais également Trouble Every Day de Claire DenisDans ma peau de Marina de Van et Vorace d'Antonia Bird, trois autres films d'horreur réalisés par des femmes qui "malaxent cannibalisme, pulsion sexuelle et régénérescence".