Le pitch : Teresa, une grosse dame autrichienne, s’offre quelques semaines de tourisme sexuel au Kenya. Au fil de rencontres sordides et de plans culs tarifés avec quelques « beach boys » (gigolos locaux), elle continue d’espérer trouver l’amour, le vrai.Ça vaut quoi ? Après Laurent Cantet dans Vers le Sud, au tour du moraliste autrichien pince-sans-rire Ulrich Seidl d'explorer dans Paradis : Amour la question du tourisme sexuel au féminin. L'idée, ici, étant d'appuyer là où ça fait mal, à savoir le complexe de culpabilité d'un Occident opulent vis-à-vis d'un continent africain toujours pas guéri du colonialisme. Deux principaux reproches à adresser à ce film qu'on est en droit de considérer comme un abominable pensum de satiriste petit bras : 1) L'incapacité de Seidl à tenir la note. Dès que pointe, dans ce portrait de cougar esseulée, l'éventualité de la tragédie, il désamorce dans la scène suivante par une pantomime comique et cynique, histoire d'être gagnant sur tous les tableaux. 2) Le marigot haineux où il laisse croupir son personnage de "Sugar Mama" beauf, raciste et conne comme ses pieds. Cette litanie de copulations austro-kenyanes a au moins le mérite d'incarner la quintessence d'un cinéaste qui n'aime rien tant que voir le monde en noir et blanc.La scène : Une longue, très très longue, scène de partouze entre quatre Autrichiennes pétées au mousseux et un escort black qui bande mou. Non, vous n'avez pas envie de voir ça.Frédéric Foubert
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- REVIEW - Paradis : Amour, abominable pensum pseudo-satirique
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