Ulrich Seidl est né à Vienne le 24 novembre 1952. Scénariste, réalisateur, mais aussi producteur et directeur de la photographie, Ulrich Seidl est un cinéaste hors du commun. Il inscrit dans son style le réalisme. Sa touche est plutôt radicale et pousse à la réflexion du spectateur sur ce qui l’entoure. Il est célèbre pour ses films Import/Export, Paradis Amour et Paradise Faith
C’est en 1977, qu’il se découvre une passion pour le cinéma. Il est alors âgé de 25 ans. Il suit des études dans une école supérieure spécialisée en la matière, la prestigieuse Wiener Film Akademie (plus grande école de cinéma en Autriche). Ulrich Seidl est particulièrement intéressé par le style du réalisateur français Jean Eustache. Mais il visionne aussi des films du cinéaste italien Pier Paolo Pasolini et du réalisateur allemand Werner Herzog. Ulrich Seidl, est très attiré par le langage de l’image. C’est la raison pour laquelle, il s’exerce parallèlement à la photographie. Son modèle dans la discipline est la photographe américaine Diane Arbus.Ses débuts à la réalisationEn 1980, Ulrich Seidl débute sa carrière en tant que réalisateur, scénariste et producteur de son propre film. C’est un long métrage documentaire qui s’intitule Einsvierzig. Seidl, fait le choix du film documentaire en raison de son moindre coût, mais surtout pour sa proximité avec le réel. Dès lors, il propose un regard sur la société qui, de son point de vue, est en déclin. En 1982, il réalise Le bal, puis en 1984, il sort Look. Ulrich Seidl tourne ses documentaires en temps réel, dans des zones plutôt populaires. Il s’attache à la retranscription de la vie, telle qu’elle est vécue. Il se tourne vers des zones variées, bourgeoises ou prolétaires. Cependant il tient à révéler une problématique récurrente de la société, la froideur et la précarité du milieu urbain occidental.En 1990, il réalise Good News: Von Kolporteuren, toten Hunden und anderen Wienern, et plusieurs autres documentaires dans le même style de reportage. Ses sujets sont des personnes qu’on peut rencontrer à chaque tournant des rues Autrichiennes. Dans Good News, par exemple, il suit le quotidien de plusieurs vendeurs de journaux d’origine pakistanaise. Ceux-ci vivent de manière précaire et travaillent pour trois fois rien. Cependant, il s’arrange pour ne pas focaliser sur un seul sujet. C’est là tout son style. Seidl, tient à entremêler les vies qui se côtoient, sans pour autant se connaître.En 1998, il réalise Models. Dans ce film il suit l’instabilité perturbante du quotidien de mannequins. Le reportage révèle un cercle vicieux dans lequel les sujets se perdent, entre drogues, apparences, alcool et sexe.
Une pluie de récompenses
Cependant, c’est en 2001 qu’il sort son film le plus connu. Il s’intitule Dogs Days. C’est un chef d’œuvre dans lequel il fait se croiser les histoires de six personnes différentes. Ses personnages évoluent dans le même espace autrichien, et déstabilisent le spectateur par la déchéance de leur vie. Avec ce film, Ulrich Seidl reçoit le Grand Prix à la Mostra de Venise.En 2003, il réalise Jésus tu sais. Ulrich Seidl semble y dénoncer une démence dans le comportement excessif et radical des adeptes de la religion. Puis, en 2006, Seidl se présente au Festival de Cannes avec son œuvre intitulée Import/Export. C’est une œuvre crue, comme il les aime, qui met en exergue les bassesses de l’humanité. La même année, il sort Brothers, Let Us Be Merry. Avec une bonne dizaine de film, Ulrich Seidl s’affirme comme un réalisateur authentique. Sa touche est la même, que ce soit dans le reportage ou la fiction. Il reconnaît le fait qu’il ne soit pas intéressé par la retranscription de la joie dans ses films. Son objectif est le réel, celui qui dérange.En 2012, son film Paradis Amour est présenté en compétition officielle au Festival de Cannes et sa suite, Paradise Faith, à la Mostra de Venise. Paradise Faith remporte d'ailleurs le prix du jury de la Mostra 2012.
En 2014, Sous-sols fait sa première mondiale en sélection officielle du festival de Venise.